Le Courrier de ce week-end consacre un article à l’énergie éolienne, décrite dès les premiers mots comme « particulièrement rentable ». Voyons s’il faut vraiment investir dans le vent.
Selon l’article, la plus grande éolienne de Suisse, mise en service récemment à Collonges a couté 5 Millions de francs suisses et en rapportera 850’000 par an, ce qui permettra de l’amortir en 5 ans. D’abord, 5’000’000/850’000 ça fait 5.8 , donc plutôt 6 ans que 5, et seulement si on ne doit pas payer d’intérêts sur les 5 millions. Avec un taux raisonnable de 5%, c’est près de 9 ans qu’il faut pour amortir l’installation. Passe encore.
Mais surtout, l’éolienne produira 4.4 millions de kWh par an, et en divisant 850’000 Frs par ce nombre on obtient le prix de revient du kWh produit par cette merveille technologique : 19.8 centimes*, soit le double du prix du kWh produit par les installations hydroélectriques et le quadruple de celui des centrales thermiques, nucléaires ou à gaz !
Selon les lois du marché, cette éolienne est une aberration économique car personne de sensé n’achèterait de l’électricité à ce prix là. Mais voilà, des décisions politiques ont faussé le jeu : à coups de subventions mais surtout en obligeant les distributeurs d’électricité à acheter l’électricité éolienne (et solaire) à prix coutant, il devient intéressant de construire des moulins à vent parce que les clients sont obligés d’acheter !
Il ne faut donc pas s’y tromper : ce qui est « particulièrement rentable », ce n’est pas l’énergie éolienne, mais bien de puiser dans le porte-monnaie du contribuable-consommateur.
A quelques kilomètres de Collonges, l’installation du Nant de Drance va produire 1500GWh par an, soit l’équivalent de 341 énormes éoliennes. L’installation coutera 700 millions de francs suisses, soit le prix de 140 éoliennes « seulement ». Elle produira donc du courant tout aussi propre, sans bruit et avec un impact minime sur le paysage, mais surtout à moins de la moitié du prix de l’éolienne… Et en plus, le Nant de Drance produira l’électricité quand on en aura besoin, pas seulement quand il y aura du vent.
Le plus incroyable, c’est que les installations comme le Nant de Drance seront obligées par la loi à acheter le courant éolien produit la nuit quand personne n’en veut, l’utiliser pour pomper de l’eau vers les hauteurs, puis à la turbiner en journée pour revendre cette énergie, avec une perte à la fois énergétique et financière.
Voilà comment une énergie renouvelable chère devient « rentable » en renchérissant une autre énergie renouvelable bon marché…
Note* ajoutée en 2011 : centimes de francs suisses, environ 15 centimes d’Euro
Références:
- « Coup de vent sur les éoliennes » sur ifrap.org. (ajouté le 6.9 : un très bon article sur la situation en France)
- « L’ÉNERGIE ÉOLIENNE« , Groupe de Réflexion sur l’énergie et l’environnement au XXIème siècle de la Société Française d’Energie Nucléaire (sfen.org)
57 commentaires sur “Rentabilité des éoliennes”
Ce serait intéressant d’avoir un système d’heure pleine/heure creuse également pour le rachat de l’électricité renouvelable. En France, on a ce système pour la vente, donc le système est accepté et compris (je ne sais pas si vous avez également ça en Suisse, puisque vous avez une énergie principalement hydraulique donc pas du tout les même problématiques). Il permettrai au gens d’être sensibilisé au vrai problème du renouvelable: sa total non-contrôlabilité.
Surtout que si la différence entre les deux modes (pleine/creuse) n’est pas si grand à la vente, c’est parce qu’il englobe les autre frais. Ramené uniquement aux frais de production, on doit bien aller du simple au double.
On a même (mais c’est très peu répandu) un système de jour bleu, blanc ou rouge (rien à voir avec notre cher drapeau!) ou les tarifs vont du simple au quintuple pour les pires jours d’hiver. Encore une fois, je ne sais pas si vous avez ça en Suisse, puisque cette situation est essentiellement due à notre imbécile de chauffage électrique.
Voilà, je trouve que ce serait une bonne façon se sensibiliser les gens aux limites du renouvelable (hors hydraulique et géothermique évidemment).
Je me régale en imaginant le propriétaire d’une éolienne s’arracher les cheveux en voyant son joujou tourner à toute berzingue à 1 cts le kWh (et encore, simplement parce qu’on osera pas aller dans le négatif comme on devrait!), alors que la machine était à l’arrêt la vielle à 20 cts.
Oui, nous avons le double tarif également en Suisse car nos ~50% de nucléaire + un peu d’yhdro au fil de l’eau surproduisent aussi la nuit, malgré le pompage. Le problème des énergies intermittentes (solaire, mais surtout éolien) c’est qu’elles rendent aussi la production très variable, donc les prix très fluctuants : les distributeurs peuvent de moins en moins garantir des prix bas à des tranches horaires fixes.
Mais le problème le plus grave à mon humble avis est que les subventions à ces énergies intermittentes faussent le marché au point que si, on va parfois dans le négatif ! Voir https://drgoulu.com/2011/01/15/qui-veut-de-lelectricite-a-prix-negatif/ et https://www.epexspot.com/fr/epex_spot_se/fondamentaux_du_marche_de_l_electricite/Prix_n%C3%A9gatifs que je viens de trouver. Grâce aux subventions, le propriétaire d’une éolienne la fait tourner même s’il doit payer pour qu’on prenne son électricité !
Une des idées du « Smart Grid » vers lequel nous nous acheminons est de faire varier le prix de l’électricité en temps réel et d’avoir des appareils électroménagers assez « intelligents » pour fonctionner de préférence quand le prix de l’électricité sera bas.
Quelque chose qui est occultée dans l’article est la situation aérologique exceptionnelle du coude de Martigny:c’est un des endroits les plus ventés de Suisse,par le phénomène de vent de vallée le jour et de vent de montagne la nuit.Ce dernier est provoqué par les ascendances se déclenchant le jour,à cause de la chaleur du soleil sur les flancs de montagne,et provoquant un appel d’air depuis le Léman,phénomène qui s’inverse le soir.Le tout est amplifié par l’effet Venturi provoqué par le resserement de la vallée.Les pro-éoliens,dans leur manque flagrant d’objectivité,extrapolent constamment les valeurs de production de cette région avec les autres sites,alors que le rapport de durée des vents est d’environ de deux à un en faveur de Martigny.D’oû des rentabilités irréalistes qui font croire que les éoliennes peuvent être rentables partout!
Ce n’est pas vraiment « occulté », c’est juste qu’on ne peut pas parler de tout en un seul article… Sur le point que vous soulevez j’avais écrit https://drgoulu.com/2007/08/26/energie-eolienne-et-solaire-a-prix-coutant qui comporte des cartes de la vitesse des vents en Europe. Je suspecte que le seul point noir de Suisse n’est pas à Genève mais à Martigny, effectivement… Je viens de trouver des cartes plus détaillées pour la Suisse ici : http://wind-data.ch/windkarte/downloads.php?lng=fr
Comme je l’ai écrit dit je ne sais plus où, le problème des énergies renouvelables est qu’elles consomment de la surface non renouvelable. On construit des éoliennes en premier sur les meilleurs sites, puis sur ceux un peu moins bons etc, donc effectivement le rendement est décroissant. Et comme en même temps la technologie évolue, on se retrouve dans l’intéressante situation où parfois (c’est arrivé en Allemagne) on a intérêt à remplacer les vieilles éoliennes placées aux bon endroits par des modèles plus performants avant qu’elles ne soient amorties…
Bonjour.
Je suis lycéen et je voudrais intervenir.
Tous ces sujets sont commentés par des Adultes donc il est normal que vous pensez à la beauté de votre ville et de vos besoins.
Mais moi je pense surtout a notre genération et aux suivantes. Le nucléaire c’est bien beau mais dans 30 ans (ou plus je ne sais pas) ?????
Pour moi l’éolienne, le solaire tous sa .. C’est l’avenir ! Quand il n’y aura plus de ressources sur notre belle planête vous ne serez plus la ! Mais nous oui ! Alors pensez au autre.
Salut Kilian,
bienvenue sur ce blog et bravo pour ta position que je comprends parfaitement, mais chaque génération a ses problèmes. mes parents m’avaient laissé un monde divisé en deux blocs prêts à anéantir la planète sous des bombes nucléaires en cas de 3ème guerre mondiale, et tu n’en entends plus parler. Donc l’énergie, ce sera effectivement votre problème.
Mais ne t’en fais pas, on vous laissera assez de gaz, de charbon et d’hydrates de méthane pour laisser un climat encore plus pourri à vos propres enfants si vous continuez comme nous. Mais on vous laisse aussi assez d’uranium et de thorium pour continuer à produire énormément d’énergie bon marché sans dégager de CO2 si vous préférez.
Mais si vous décidez de consommer beaucoup moins d’énergie, de sacrifier de grandes surfaces de terrain à sa production et de mettre en place d’énormes systèmes de stockage et de transport d’énergie qu’il faut pour avoir de l’électricité chère même les nuits sans vent, vous pourrez le faire aussi, vous avez le choix.
Au lycée, étudie bien la physique, la géographie et l’histoire. La physique pour bien comprendre ce qu’est l’énergie, la géographie pour savoir comment produire l’énergie dans les différentes régions du monde, et l’histoire pour comprendre que les jeunes chinois + indiens + africains vont probablement faire d’autres choix que les tiens.
Sur ce blog tu trouveras d’autres articles sur tous ces sujets sous https://drgoulu.com/tag/energie
Ce n’est pas le prix de l’électricité éolienne qui est trop cher, c’est le coût de l’énergie fossile et nucléaire qui est scandaleusement bas! Il suffit pour cela de comprendre que le coût de l’impact environnemental (réchauffement, Nox, démentellement des centrales nucléaires,gestion des déchets dont on ne sait pas quoi faire….) n’est pas compris dans le prix de vente. Ce sont les générations futures qui paierons….mais on s’en fout tant que ce n’est pas nous, non?
Exact. En fait le coût de l’énergie fossile, nucléaire ou éolienne est rigoureusement nul. Ce qui coûte, c’est de l’extraire, transformer, transporter etc : l’argent ne sert qu’à payer des humains pour leur travail ou leur investissement etc. Si l’énergie fossile est meilleur marché, c’est parce qu’elle nécessite moins de travail humain par kWh à produire.
Personne ne compte les conséquences futures parce qu’on ne sait pas comment les compter, à part faire des réserves pour le démantèlement d’une centrale ou payer des assurances pour le cas où ça foire.
D’ailleurs on ne sait pas non plus combien quel sera le coût des conséquences d’absorber des centaines de TWh de l’énergie des vents …
Les énergies fossiles sont actuellement disponibles, elles ont un prix de marché en date d’aujourd’hui. Maintenant, si on raisonne sur 200 ans par exemple et que l’on cherche à estimer le prix moyen des énergies fossiles sur cette période, on trouverait un prix beaucoup plus élevé car plus nous en aurons brulés plus cela coutera cher de les extraire (s’il en reste encore à terme).
A contrario, le prix du vent dans 200 ans sera le même qu’aujourd’hui.
Bref je partage l’avis de Gégé. Le coût de l’energie fossile est une valeur datée, qui tendanciellement va augmenter.
La considérer dans un calcul économique
à son prix d’aujourd’hui constitue un biais idéologique non scientifique.
https://drgoulu.com/2007/05/25/on-brulera-vraiment-tout/
Le vent aura peut-être le même prix dans 200 ans, mais pas les emplacements où on peut construire des éoliennes. La rentabilité, donc le prix du jus (sans subvention) dépend beaucoup de l’emplacement ( voir cartes http://www.stanford.edu/group/efmh/winds/global_winds.html , et http://wind-data.ch/windkarte/index.php?lng=fr ) Plus on va en construire, moins elles seront rentables …
En fait on est déjà en train de démonter d’anciennes éoliennes tout juste amorties (grâce aux subventions) pour en mettre de plus puissantes aux mêmes endroits : voir http://www.juvent.ch/repowering-juvent.html par exemple.
Un problème souvent occulté des « énergies renouvelables », c’est qu’elles sont très consommatrices de surface non renouvelable.
L’éolien est une technologie en pleine évolution, on l’observe par la puissance des éoliennes qui est passée en quelques années de 0,5 à 8 MW. On peut penser que ce n’est pas fini et que donc si les surfaces terrestres sont limitées, la hauteur des mats l’est moins. Egalement que l’éolien offshore flottant va émerger offrant de nouvelles zones à exploiter.
Dans la comparaison entre énergies fossiles et éolien, la formulation « consommatrice de surface non renouvelable» prête à confusion. En effet, si un baril de pétrole produit une quantité finie d’énergie lors de sa combustion, un hectare dédié à l’éolien produit une quantité infinie d’énergie en considérant son exploitation dans la durée. Sachant que les machines peuvent être remplacées une fois devenues obsolètes par des machines plus performantes.
On approche gentiment de limites de résistance des matériaux au niveau des pales, dont l’extrémité se rapproche lentement mais surement de la vitesse du son, et on a pas encore mesuré l’impact du ralentissement du vent…
Evidemment que le pétrole représente une énergie finie, mais on peut le cramer quand on veut en appuyant sur la pédale des gaz, et le garder en réservoir quand on en a pas besoin : en fait nous ne consommons pas de l’énergie, mais de la puissance. Le challenge des renouvelables n’est pas tellement de fournir tant de TWh/an d’énergie, mais de fournir de la puissance pour m’éclairer et me chauffer là, maintenant.
Pour remplacer charbon+pétrole, on aura besoin d’éolien là où ça souffle, de solaire où il y a du soleil, d’hydro là où il y a de l’eau, et de nucléaire moderne (probablement thorium puis fusion ) et ce même si on fait des économies drastiques : https://drgoulu.com/2009/11/08/copenhague-shut-up-and-calculate/
Mon principal problème avec l’éolien est que son su subventionnement pénalise en fait l’hydroélectricité, qui est le seul système de stockage d’énergie à grande échelle dont nous disposions. En particulier la Suisse se tire une balle dans le pied avec ça.
Les choses évoluent dans le domaine de l’énergie :
– le nucléaire devient hors de prix, et toujours aussi dangereux,
– l’éolien est souvent moins cher que le nucléaire : Electricité : l’éolien moins cher que le nucléaire
– le solaire photovoltaïque sera moins cher que le nucléaire.
En ayant plusieurs sources d’énergies renouvelables complémentaires, y compris l’hydraulique et la géothermie, on pourra bientôt remplacer le nucléaire, le charbon, le pétrole et le gaz pour produire de l’électricité à un coût raisonnable.
Je suis d’accord avec vous Dr Goulu, le système des subventions engendre la paresse et, aussi, malheureusement, l’arnaque . . . Partout.
Coté éolien, nous avons concrétisé notre 1ère machine, dite AA K 3,8 – 10, de 3,80m de diamètre, multipale, munie d’un alternateur triphasé spécial à aimants permanents, monté en direct sur l’hélice.
Démarrage à 0,80 m/s, début de production à 1,50 m/s . . . Comme d’après calculs.
Machine réalisée sans aucune aide extérieure, plus ou moins publique, c’est à dire sans aide ADEME, ni ANVAR, ni Greenpeace, ni Conseil Général, ni mouvements anti-nucléaire
La meilleure solution pour créer de l’électricité très bon marché sans endommager l’environnement, est de construire une centrale thermique, récupérer les rejets de CO2 avec la méthode de BFS blue petrole (www.biopetroleo.com) et en même temps créer du pétrole pour le revendre !
là vous gagnez 2 fois ! pas de pollution et vous créez double énergie !
ça ressemble drôlement à un mouvement perpétuel ce truc. Si elle reconstitue du pétrole (ou équivalent) à partir du CO2, l’installation de biopetrolo doit consommer au moins autant d’énergie qu’en produit la centrale thermique. « Rien ne se perd, rien ne se crée »…
La technologie de Biopetrolo me semble plutôt être une sorte de photosynthèse in vitro, améliorée par le fait qu’on dispose de CO2 concentré, mais définitivement limité par l’éclairage solaire…
Si le baril de biofuel revient réellement à $30, l’avenir pourrait être radieux. S’ils ont oublié de compter le prix du km2 de terrain, c’est une autre histoire…
Beaucoup de monde serait prêt à consommer considérablement d’énergie pour créer du pétrole, vu qu’on sera en pénurie.
Ce biocarburant de 3ème génération, est certainement la solution à tous nos problèmes (ou futur problème) si elle est exploiter correctement.
Cher Dr,
Vos propos sont orientés 🙂 Vous prenez toujours les cas les plus défavorables lorsque vous parlez des éoliennes et les cas les plus favorables lorsque vous évoquez les centrales nucléaires ou d’autres moyens de production. Tous les problèmes de production du courant éolien au mauvais moment existent pour le courant nucléaire et ces problèmes sont résolus. Le prix de l’énergie est infiniment plus complexe que vous l’exposez.
D’abord le prix du courant varie dans la journée du simple au décuple, voir bien plus puisque le prix du kWh peut éventuellement être négatif la nuit, et introuvable sur le marché aux heures de pointe. Pour l’instant les kWh nucléaires qui sont importés pour faire tourner les pompes des barrages ne sont pratiquement pas facturés par la France aux heures creuses. Il faut simplement accepter d’en payer le prix de transport. Or si le prix était correctement calculé au km et selon l’heure du transport, et non en moyenne, cela mettrait le prix du kWh nucléaire à 20ct ou 25ct. Seulement puisque ces installations de transport existent, il vaut mieux les utiliser pour remplir les barrages, pour avoir assez d’énergie pendant la journée et revendre le kWh à 50ct à nos voisins italiens à midi. Ensuite, la source que vous mentionnez pour le prix du kWh de Collonges n’est pas officielle. Je n’ai pas vu sur le site de RhoneEole les revenus de 850’000.- par an dont vous parlez. Donc ce chiffre est à prendre avec prudence. Les journalistes ne transcrivent pas toujours ce qui a été dit et ce qu’ils écrivent est rarement corrigé avant publication. Mais en acceptant 20ct par kWh, on retrouve une possibilité de faire des bénéfices en stockant l’énergie dans les barrages comme pour le nucléaire et en revendant cette électricité à 50ct si elle ne peut pas être consommée localement tout de suite. D’où un revenu moyen de 20ct par kWh éolien alors que le kWh est facturé en moyenne à 17ct aux consommateurs locaux.
D’autre part, il n’est pas vrai que l’éolienne de Collonges ne produit rien à midi et tout en pleine nuit, quand les consommateurs ne demandent rien et alors que tous les barrages sont pleins.
D’abord la nuit les barrages ne sont pas pleins puisqu’ils ont été partiellement vidés pour produire de l’électricité de jour, la veille. Donc il est faux de considérer que l’électricité des éoliennes produite de nuit est exportée à des centaines de km en Italie !
Ensuite les éoliennes tournent aussi le jour et leur électricité peut être consommée dans les environs sans perte et sans coût de transport.
Tandis que l’électricité des centrales nucléaires vient de France à des centaines de km pour alimenter des pompes des barrages, puis les turbines de ces barrages doivent renvoyer cette électricité à des ménages à Lausanne ou Yverdon situées à plus de 150km !
Les pertes sont considérables et les coûts de transport aussi.
Avec des éoliennes décentralisées, il est possible de mieux servir les consommateurs, avec de moindres pertes de transport. Quant aux lignes et transformateurs, ils existent pour l’électricité nucléaire qui est importée de France et pour l’électricité hydroélectrique qui est convoyées jusqu’aux consommateurs suisses ou italiens éloignés des hauts vals valaisans.
Les lignes HT sont disponibles un peu partout. Le coût du transformateur pour connecter une éolienne est négligeable en regard du coût de l’éolienne, surtout si cette éolienne est puissante.
Pour les panneaux solaires individuels, il suffit d’un onduleur pour injecter le courant produit dans la ligne à 220V. Les transformateurs HT/BT sont des installations réversibles. Il n’est pas nécessaire d’en installer de nouveaux pour desservir un réseau déjà équipé.
Il faut simplement considérer les éoliennes avec les avantages réels qu’elles présentent:
– Gratuité du combustible primaire,
– Production locale avec faibles pertes,
– Pas de déchets,
– Peu d’entretien,
– Pas de risque de catastrophe à l’échelle planétaire,
– Plus élégant qu’une centrale quelle qu’elle soit,
– Énergétiquement rentable (produit 60x plus d’énergie durant sa vie que l’énergie grise nécessaire à sa production, installation, entretien, recyclage)
J’admire la recherche de la vérité basée sur des faits et des calculs précis. Cependant votre article et donc vos conclusions, souffrent de plusieurs erreurs d’analyse et les calculs basées sur ces erreurs donnent de faux résultats.
Voici les corrections qui m’apparaissent nécessaires:
1. Le prix du kWh ne doit pas être confondu avec le coût de production du kWh. Vous considérez le coût de production, alors que votre raisonnement doit se baser sur le prix que paie le consommateur.
Le prix que le consommateur paie pour un kWh est constitué de plusieurs éléments. Le premier est le coût de production. Le second est le coût du transport du lieu de production au lieu de consommation. Le troisième est une somme de taxes diverses qui dépendent du lieu de consommation.
Dans le cas des kWh hydroélectriques, nucléaires et issus du charbon, les centrales sont souvent très éloignées des lieux de consommation. Par conséquent, le prix du transport de l’électricité peut facilement atteindre 2 fois le coût de production.
Dans le cas de l’éolienne de Collonges, l’électricité est produite à proximité des consommateurs. Donc le coût du transport est quasi nul.
Finalement le prix du kWh éolien est parfaitement concurrentiel avec le prix du kWh nucléaire qui est importé de France, pour la Suisse romande, et qui alimente les pompes du barrage d’Emosson par exemple. D’ailleurs chaque kWh produit par l’éolienne de Collonges trouve un consommateur qui accepte d’en payer le prix.
Demandez à un habitant de Vernayaz quel prix il paie pour son kWh et comparez le au prix du kWh pour un habitant de Berne ou de Grenoble. Vous serez surpris de constater que le Valaisan paie moins cher que les autres.
2. La nouvelle installation du Nant de Dranse produira bien 1’500 GWh par an, mais uniquement parce que les barrages des deux réservoirs d’Emosson existent déjà. Sans ces réservoirs, les nouvelles galeries et pompes ne produiraient rien du tout. Il faut donc inclure le coût de ces barrages et leur entretien pour le comparer aux prix des éoliennes, qui elles sont autonomes et ne dépendent pas d’installations pré-existantes.
3. Les nouvelles galeries et pompes du Nant de Dranse ont besoin d’électricité produite ailleurs pour pouvoir produire les 1’500 GWh par turbinage, lorsque les consommateurs en ont besoin. L’utilisation d’électricité externe est l’unique justification de cette nouvelle construction. Donc des éoliennes nouvelles, construites à proximité et qui produisent de l’électricité à n’importe quel moment de la journée, y compris lorsque la demande est faible, pourront remplacer avantageusement le courant nucléaire importé de l’étranger, d’autant qu’il n’est pas certain que nos voisins français auront toujours un surplus d’électricité nucléaire à nous vendre, et que le prix du kWh nucléaire va fortement augmenté ces prochaines années. EDF promet une augmentation sensible et régulière sur les 20 prochaines années.
4. Comme dit au point 3. les nouvelles installations du Nant de Dranse ne font que restituer de l’électricité au moment où la demande est forte, mais il faut bien payer le combustible, soit l’électricité importée. Cela renchérit d’autant le prix du kWh. En fait ces installations ne sont intéressantes que parce que le prix varie au cours de la journée et qu’il est possible de faire une plus-value en jouant sur l’offre et la demande.
Tandis que les éoliennes, elles, reçoivent leur énergie gratuitement. Le combustible ne dépend pas des disponibilités d’un voisin, ni des fluctuations de prix. Le vent est certes irrégulier, mais gratuit, et une certaine quantité est statistiquement garantie chaque année. C’est justement cette quantité qui est la bienvenue pour faire fonctionner les nouvelles pompes du Nant de Dranse.
Une nouvelle conclusion s’impose: les éoliennes sont avantageuses puisque la production est locale, au contraire des moyens de production de masse qui sont centralisées et éloignées des consommateurs. Les éoliennes bénéficient d’un combustible gratuit et en quantité statistiquement important sur la durée. Les éoliennes permettront à la Suisse de garantir son indépendance énergétique et constituent un complément idéal pour nos installations hydroélectriques.
1) voilà le tarif des SI Lausannois pour les ménages valaisans : même la formule la plus chère (« Nativa Plus, 100% renouvelable, pour ménage sans double compteur) facture le kWh à 17 cts, soit moins que les 20 cts de Collonges…
2) … auxquels ils faut ajouter effectivement 10 cts de transport. Là se pose une question intéressante (à laquelle je n’ai pas de réponse, pour une fois 😉 donc j’ai posé la question aux spécialistes) : quelle est la relation cout(distance). Pour une éolienne (ou une installation photovoltaïque), tout est très simple pour une installation autonome dans une cabane de montagne ou un phare perdu sur un rocher, mais à Collonges, il y a des gens qui veulent cuisiner à midi même quand il n’y a pas de vent, donc la grosse éolienne est raccordée au réseau à moyenne tension via un transformateur, et les ménages quelques km plus loin sont raccordés à ce réseau via un autre transformateur, le tout relié à un réseau haute tension par d’autres transformateurs. Et ces transfos coutent cher, en partie car ils doivent être dimensionnés pour fonctionner dans les situations extrêmes : l’éolienne ne produit rien en plein midi, ou elle produit à coin la nuit une fois que les barrages sont déjà pleins alors il faut exporter le jus, disons en Italie. Donc on a des surcouts de tout le système de transport engendrés par une installation qui produit à 20% en moyenne, quand ça lui chante.
Pour l’instant les quelques % d’éolien et photovoltaïque ont la même amplitude que des perturbations de réseau. Mais il faut bien être conscient qu’une production en masse de puissance distribuée demandera non seulement une gestion bien plus complexe, mais des investissements très importants aussi. Donc le prix du transport est justifié, même si votre toit est en silicium et qu’une hélice tourne dans votre champ. Personnellement je crains que le cout du transport augmente même car on perdra les économies d’échelle : 100 transfos de 1MW, ça coute beaucoup plus cher qu’un de 100 MW…
Pour ce qui est de mes chiffres,
étant donné que je parle d’une technologie et non pas d’une installation en particulier, il serait aberrant de donner une valeur unique. Tout comme pour une panneau photovoltaïque en silicium, le rendement de celui-ci dépend par exemple, de sa qualité. On peut, je pense mais peut-être que je me trompe, par exemple dire que les panneaux photovoltaïques en silicium sont une technologie et les panneaux photovoltaïques à jonctions multiples une autre. Il n’empêche que de cette technologie (Silicium), on a su obtenir des rendements différents. Pour ce qui est de l’énorme fourchette temporelle, à moins d’être devin, je ne pouvait faire autrement. Je ne fait qu’y exprimer un avis personnel basé sur mes enseignements en la matière et des informations obtenues ici et là par la lecture d’une multitude d’articles traitant sur les énergies dites « vertes ». Votre blog par exemple, j’ai lu votre article, je l’ai comparé avec ce que j’ai lu et appris sur le sujet, j’ai forgé mon avis, et je l’ai exprimé. C’est donc une estimation très large né d’un avis personnel et comme vous le savez, dans le monde de la physique, aucune valeur n’est vraie! (Ceci étant bien sur une blague sur notre débat actuelle, mais tiré d’une réalité scientifique)
Pour ce qui est de la date je m’excuse. Je n’avais ce jour là pas regarder la date de rédaction. Il est juste alors que ma réaction est hors sujet du fait du décalage temporel.
Là ou je ne suis pas d’accord avec vous:
– Une trop grande confiance en le mot « scientifique ». Que l’on soit scientifique ou pas, cela n’empêche pas les erreurs. Je pense avoir mal exprimé ma réflexion sur le manque de recul. Cela n’était en aucun cas une agression, juste un relevé que votre article focalisait trop sur une situation donné et manquait d’une vue plus reculée. Et je parlais bien de l’article et non pas de votre personne. Le raisonnement scientifique est très important, mais n’oublions pas que même les plus grands scientifique se retrouvent parfois à se battre sur des estimations temporelles ou autre sans pouvoir être d’accord.
Pour ce qui est de mes grandes idées écolo-philosophiques, je suis un étudiant de formation scientifiques. J’ai passé un bac scientifique avec double spécialisation Science de l’ingénieur et chimie / physiques, suite à quoi je suis rentré dans une DUT Mesures Physiques avec spécialisation en techniques instrumentales, et au jour d’aujourd’hui je suis en deuxième année d’école d’ingénieur en environnement, sécurité et préventions des risques. Comprenez bien que je ne dit pas ça pour me mousser, pardonnez-moi l’expression, « le bout du gland » ou pour brosser mon égo. Je souhaite juste vous dire que, comme vous, j’aime la pensée scientifique et je lui accorde une importante place dans ma vie. J’aime les fait concrets et mesurables, je n’en oublie pas moins d’essayé de regarde la situation de loin et dans un ensemble. Donc non, ma réponse n’ai pas née d’une grande idée écolo-philosophiques mais de travaux et recherche sur le sujet qui m’ont forgé un avis que je défend.
– Les aides gouvernementales n’ont pour moi, pas incité à la paresse mais plutôt à l’arnaque pour certains acteurs du secteur, dans l’aérothermie par exemple, où les commerçant reportait la déduction d’impôt sur le prix de leur produit. Je veux dire par là que si une installation vous coutait 5000€ avec 2500€ de déduction d’impôt, des vendeurs vendaient alors leur produit à 7500€ et donc augmentaient leur marge. Par contre, ces aides gouvernementales ont, je penses, permis d’inciter la création d’une clientèle plus large, et que de la création de cette clientèle est née une dynamique dans ce marché qui c’est développé plus rapidement. Peu être que les aides gouvernementales ne sont, au jour d’aujourd’hui, plus nécessaire dans se marché. A cette question je n’ai pas de réponse!
Maintenant comme je le disais, n’ayant pas pris connaissance de la date de création de votre article, il est sûr que mon commentaire sortais du contexte temporel du moment d’écriture de votre article. J’étais donc totalement hors sujet et je m’en excuse!
Pas de problème Adrien, j’ai essayé de provoquer un peu la discussion et c’est réussi 🙂 Merci de votre longue réponse, dans laquelle il y a toujours aussi peu de chiffres et de références. Et pour moi c’est ce qui distingue l’approche « écolophilosophique » d’une approche scientifique (pourquoi), technique (comment) et économique (combien). On peut toujours discuter de pourcents de rendement par ici ou là, de centimes de subventions ou de déduction d’impôt, parfaitement équivalentes à des subventions d’ailleurs.
Mais encore faut-il que les ordres de grandeur jouent. Or avec le blabla écolo, ils ne jouent pas.
Il ne fait pas perdre du vue le véritable problème qu’on veut résoudre: trouver une solution à l’équation de Kaya. Faites donc joujou avec le calculateur pour comprendre le problème…
Ce que j’essaie de dire sur ce blog via divers articles, chiffres à l’appui, c’est que promouvoir (et subventionner) les technologies qui vont produire quelques pourcents d’énergie chère, c’est pisser dans un violon. Ce qu’on cherche, c’est d’énormes sources d’énergie fiables, modulables et transportables à un prix inférieur à celui du pétrole/charbon/gaz, car sinon on brûlera tout.
Je trouve que l’article manque de recul. Pourtant je suis écologiste, pro nucléaire, et contre les parc éolien. Il n’empêche que, je considère que pour l’instant, le développement du marché de l’éolien tripale sur pylône est une nécessité. Pourquoi ?
Parce que grâce au développement de ce marché, de plus en plus de compagnie propose de nouvelles technologies éoliennes de plus en plus performantes et de moins en moins contraignantes, comme c’est le cas pour le marché du photovoltaïque qui à largement profité des subventions et aides qui comme vous le dites sont tiré de nos porte-feuille. Le rendement de cette technologie ne cesse d’augmenter ou de trouver des application particulière (cf: Le photovoltaïque en polymère plastiques souples, faible rendement (5 à 8 %) mais faible coût de production et production rapide. Il pourrait être utilisé pour couvrir des surface entière de building contrant ainsi sont faible rendement par sa capacité de surface pour un faible coût, entretient et poids).
Ce qui, lorsque l’on se focalise sur des sites ou situations en particulier, apparait non rentable voir même néfaste (obligation de rachat, pollution visuelle et sonore, etc.) sont pour moi des maux positifs car ils poussent en avant un marché qui développe et développera de multiples entreprises (création d’emplois) et des technologies performantes qui auront la possibilité, sur le long terme (20 – 40 années), de régler le problème de l’approvisionnement en énergie (propre qui plus ai) tout en faisant disparaitre les côtés néfastes que l’on peut y trouver actuellement. Je vous conseil de chercher sur le net les nouvelles technologies associées au particulier en rapport avec le photovoltaïque et l’éolien. Alors qu’il y a quelques années on ne nous parlait que de plus grosse éolienne tripale sur pylône et de champs de photovoltaïques mono-couche en silicium, on découvre en se moment des résultats de recherches & développements de plus en plus prometteurs, rentables (plus le temps passe, plus les technologies d’énergie « vertes » rapprochent leur prix de production d’énergie avec ceux pratiqués actuellement), avec un impact de moins en moins présent sur l’environnement, le visuelle, etc.
Alors oui, je suis contre l’éolien tel que les éolienne offshore, ou les parc éolien. Mais je considère qu’il sont un mal qu’il faut subir car ils développent le marché et les moyens pour la R&D. Grâce à cela, de nouvelles technologies apparaissent qui plus tard rectifieront les défauts de la technologie de départ. L’histoire nous l’à démontré à maintes reprises. Une technologie s’améliore avec le temps. Mais pour qu’elle s’améliore, il faut encore qu’il y ai les moyens, donc un marché …
Je ne sais pas si l’article manque de recul, mais il date de 2008 et depuis j’ai écrit d’autres articles sur l’énergie qui abordent certains points que vous mentionnez.
Je n’ai pu m’empêcher de relever un détail frappant : votre commentaire est truffé de promesses du genre » de plus en plus de compagnie propose de nouvelles technologies éoliennes de plus en plus performantes » … » poussent en avant un marché qui développe et développera » … « plus le temps passe, plus les technologies d’énergie « vertes » » etc.. Et dans votre long commentaire on trouve 2 chiffres ou plutôt 2 vagues fourchettes : » rendement (5 à 8 %) » et » (20 – 40 années) ».
Dans mon article à peine plus long que votre commentaire, il y a quinze chiffres précis et les calculs correspondants pour deux installations réelles, maintenant. On peut appeler ça manquer de recul, je préfère dire que ceci est un blog scientifique, donc basé sur des faits concrets et mesurables plutôt que sur de grandes idées écolophilosophiques.
Là où nous sommes entièrement d’accord c’est sur votre dernière phrase : « Mais pour qu’(une technologie) s’améliore, il faut encore qu’il y ait les moyens, donc un marché … » C’est exactement ça. Mais peut-être divergeons-nous sur un aspect politique : pour moi, un marché faussé par des subventions est un encouragement à la paresse, pas au dynamisme.
Correctif :
Le projet Nant-de-Drance est un mauvais exemple.
En effet, il ne produira aucun kWh, étant donné que c’est une installation de pompage turbinage pur.
Merci, c’est exactement le commentaire que j’attendais et espérais depuis longtemps, l’article était étudié pour le susciter 😉
Le Nant de Drance fournit de l’énergie au moment où on en a besoin, et qu’elle a donc de la valeur, et consomme celle qui n’a aucune valeur car produite au mauvais moment (la nuit).
C’est tout à fait l’équivalent du recyclage. Etes vous opposé au recyclage du verre ou du papier ? Un recycleur de verre ne produit-il pas du verre ? Pourquoi ne considère-t-on pas qu’un recycleur d’énergie produit de l’énergie ? Sans le Nant de Drance, il faudrait construire une installation capable de produire 1GW de pointe, quelques heures par jour. Ca fait combien de centrales à gaz ? Peu importe s’il ne produit pas un seul kWh (il en consomme en fait), c’est la valeur ajoutée qui compte.
Comme je le mentionne dans l’article, l’énergie éolienne a une valeur ajoutée très faible, car elle est produite quand ça veut bien souffler. Ces sont les installations de stockage qui permettent de vendre l’énergie éolienne au meilleur prix, donc qui fournissent la valeur ajoutée. Et le pire, c’est qu’elles sont obligées de le faire, même à perte.
Bonjour
juste une petite remarque : lorsqu’on parle de prix coûtant de l’électricité compare t’on des choses comparables ? Il me semble d’ailleurs qu’EDF envisage sérieusement d’augmenter ses tarifs pour une électricicté produite par du nucleaire et du thermique
Et dans le coût du nuclé
@lévénez : très bonne question. La « fiche d’information sur la Rétribution du courant injecté à prix coûtant » introduite dans la loi suisse est ici et dit :
Donc le prix « coutant » sera abaissé progressivement (mais on ne sait pas de combien à l’avance), mais le tarif de faveur durera presque autant que la durée de vie estimée d’une éolienne (30 ans) ou de cellules photovoltaiques (30 ans).
A part ça un autre passage me fait tiquer :
Bref, si vous avez une source d’eau qui permet l’installation d’une turbine de 15 MW, un conseil : n’en installez que 10 MW et touchez la subvention ! ou mieux encore, installez deux turbines de 7.5 MW …
bonjour
une question me taraude l’esprit le contrat d’entretien et de rachat du courant produit c’est à vie
ça m’étonnerais contrat de 20 ans ensuite on vous laisse tomber
Ce billet et ses commentaires ont été mentionnés dans l’excellente émission « impatience » de la Radio Suisse Romande vendredi 21 novembre. Vous pouvez télécharger le MP3 de cette partie de l’émission ici.
Merci à tous + toutes de votre intérêt pour ce blog.
Re- bonjour … J’en remets une couche mais je viens de trouver l’information tant recherchée .. dans la loi de programmtion 2009 votée le 16 Octobre 2008 par le parlement français.
Précisions en provenance du CRE (16 octobre 2008 – loi de programation 2009 ) :
La rentabilité des projets éoliens est souvent critiquée au point d’être décrite comme une véritable rente. En réalité, la forte rentabilité de ces projets semble largement gommée par la hausse de leurs coûts. En 2006, la commission de régulation de l’énergie (CRE) avait formulé un avis négatif sur le tarif proposé, la rentabilité variant de 11 à 45 % selon les hypothèses. Depuis lors, le coût de production de l’éolien se rapproche sensiblement du tarif de rachat, en raison de la hausse du coût de fabrication des éoliennes et de leurs coûts d’installation.
Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le coût de production de référence récemment déterminé par le MEEDDAT serait de 75 euros/MWh, pour un tarif moyen de rachat de l’électricité éolienne de 84 euros/MWh en 2007
Ah…les Francs suisses … Bon, à 14cts d’euros c’est possible mais comme il est dit dans le document SuisseEole, ce tarif est dégressif. Construire des parc éoliens demande de gros investisements.
Pour le cout de revient de l’éolien, les 4cts dont j’ai parlé sont liés au projet RELIAWIND mais pour l’instant le cout de revient moyen est de 6,5 ct d’euros le MWH. En France, avec un prix de rachat de 8 cts euros, ca offre une marge nette entre 10 et 20% en fonction du vent. Dans le doc SuisseEole – page 22- la courbe donne aussi un « coût de production » d’environ 6 cts d’euros / kwh.
Si !
1) en Allemagne au début des années 90, selon ce document « Au début des années quatre-vingt dix, la rémunération de la dite loi fédérale pouvait être combinée avec des subventions supplémentaires, mais variables suivant le Land, de manière qu’on pouvait recevoir jusqu’à 18,3 Cents par kilowattheure éolien. » (voire figure 2 au quart du document environ)
2) en Suisse maintenant. On le voit d’une part le calcul fait et refait ci-dessus à propos de l’éolienne de Collonges, et d’autre part dans ce document très complet de SuisseEole qui promeut l’éolien ici il est dit à deux endroits (pages 24 et 55) que le cout de production du kWh est de 20 centimes de franc suisse (14 centimes d’euros) pour les plus grandes éoliennes existant actuellement en Suisse. Un projet le promet à 11 centimes (p. 62), je demande à voir …
Ya une bulle, et elle est simple à crever : une éolienne de 2MW coute environ 5 millions de francs (3.5 MEuros) et elle produit 4500 MWh par an. Si on ne compte aucun intérêt, aucun frais d’entretien et de fonctionnement et qu’on veut juste rembourser les 5 millions sur 20 ans (la durée de vie de la machine), il faut vendre les 4500 MWh pour Frs 250’000 chaque année. Division : 5.5 centimes de franc (3.9 centimes d’Euros) le kWh, minimum absolu. Avec l’entretien et le fait que je ne connais pas de banquiers prêtant des millions d’Euros sans intérêt (hélas), ça fait que pour arriver aux 4 cts d’Euro que tu mentionnes, et même aux 8.2 du prix de rachat il n’y a qu’une solution : des éoliennes gratuites, donc la construction est subventionnée. CQFD.
Non .. les Etats ne rachètent pas l’énergie éolienne a 20 cts d’euros le KWH !! Ca n’existe pas et n’a jamais existé dans aucun pays. Le prix le plus haut est en Italie (11cts) car la filière peine à décoler mais il sera rapidement réajusté.
En France , c’est 8,4 cts, en Allemagne 9 cts ( car il y a moins de vent) à partir de janvier 2009.
Le prix du KWh inter pays en Europe est de 7 cts le KWH avec des peak load a 12 cts, et le prix de vente au public est supérieur a 12 cts le KWH.
Pour aider les énergies propres, qu’on oblige des gros pollueurs comme EDF a racheter 8 cts d’euros le KWH éolien n’a donc rien d’extravagant … quand on sait qu’EDF revend au public au dela de 10 cts HT d’euros le KWH soit 20% plus cher !
La notion de prix de revient / prix de vente dépend du point de vue. Mais si comme vous le dites le prix de revient (amortissement de l’éolienne etc) est autour de 4 cts le kWh, c’est un scandale absolu que l’Etat force les distributeurs à l’acheter 20 cts le kWh, avec 80% de marge !!! pourquoi les producteurs hydroélectriques n’auraient-ils pas droit au même traitement ?
Pour moi, simple consommateur, 20 cts le kWh c’est bien le prix de revient de l’électricité éolienne qu’on me vend, augmenté d’une marge de transport et de distribution, qui m’intéresse. J’admets que ça peut être rentable (=valable) si ça souffle fort au moment d’une pointe où le courant vaut effectivement plus de 1Frs le kWh sur le marché, mais ça ne se commande pas : si ça souffle la nuit, quand le courant des centrales nucléaires est en surproduction et vaut 4cts le kWh sur le marché que fait-on avec le jus à 20 cts ? C’est mon interrogation de base concernant la Suisse, où nous avons beaucoup de barrages avec capacité de turbinage/pompage : en vertu de quoi devrions-nous diminuer la rentabilité de ces installations en les forçant à absorber du courant éolien imprévisible et cher (20 cts) alors qu’elles peuvent en acheter du prévisible bon marché nucléaire ?
D’autre part, si je comprends bien votre raisonnement, après que l’Etat (français) ait massivement investi dans le nucléaire pour enfin disposer d’une source d’électricité bon marché, il devrait refaire l’exercice pour une autre (éolienne) et installer dans les 2000 éoliennes à 2MW à la place de chaque centrale nucléaire ?
Le solaire produit effectivement du courant encore plus cher (sauf à concentration), mais sa production est plus syncrhonisée avec le pic de consommation de midi, donc statistiquement plus en phase avec les prix du marché. C’est pourquoi je suis persuadé que vous verrez rapidement qu’il y a des pays à vent et d’autres à soleil. D’autres comme la France ont en principe un peu des deux.
Ok, vous arriverez à faire 10% de jus « solaire + éolien » dont le prix sera acceptable grâce aux 80% de nucléaire. En Suisse on a moins de 40% de nucléaire et 60% d’hydraulique. Pourquoi on se casse la tête à faire quelques MWh d’éolien, mystère, mais le lobby éolien m’a l’air ces temps-ci aussi puissant que le nucléaire dans les années 60 …
Bonjour,
Oui, dans l’exemple que vous citez on parle d ‘une éolienne qui rapporte une certaine somme d’argent par an , et de là on peut en déduire le prix de rachat de son électricité. Mais, on ne peut pas dire, et je vous cite » le prix de revient du kWh produit par cette merveille technologique : 19.8 centimes » … Ce n’est pas le « prix de revient » mais le prix de rachat compte tenu de l’aide à la filière. Ces aides sont destinées à financer la recherche sur les éoliennes, et l’investissement de capitaux privés, et sont dégressives dans le temps. Combien les Etats ont-ils déboursés pour aider la filière nucléaire ? Facile pour le nucléaire d’afficher un cout de revient très bas (environ 4cts d’euro le KWH) quand ces aides ne sont pas répercutées dans le calcul … Pour l’éolien on estime que le cout de revient est de 6 cts/euros le KWH pour un taux de charge de 25% (2200H par an).
Il y a un projet appelé RELIAWIND soutenu par lUE qui met au défit l’industrie éolienne de produire l’électricité a 4 ct/€ le KWH ..
Pour revenir sur l’Espagne .. Le pays a supprimé l’aide à la filière éolienne en 2007, l’estimant mature. Mais les projets continuent car finalement les éoliennes sont rentables avec un prix de marché du MWH sur Powernet qui dépasse les 70 euros !!
Pour le solaire, l’aide a été supprimée cette année en Espagne. Et là, c’est plutot la catastrophe pour la filière solaire. Car le solaire n’est pas du tout rentable même avec l’ensoleillement du sud .. En France, le solaire est rachété par EDF 400 euros et 600 euros le MWH contre 80 euros pur l’éolien. Par contre, il y a de l’espoir pour le solaire à concentration …
Mes sources sont citées et aussi fiables que peuvent l’être celle des promoteurs de l’éolien en Suisse : ici on peut lire : « Éolienne de RhônEole à Collonges. Durée prévue de fonctionnement: 20 ans, puissance: 2’050 kW, production annuelle: 4’500 MWh/an. » et là « A titre d’exemple, Laurent Debrot cite la turbine de Collonges, qui est en mains publiques : Elle a coûté 5 millions de francs, mais elle en rapporte 850 000 par année » Je ne fais rien d’autre que diviser 850’000 Frs par 4’500’000 KWh et j’obtiens bien 19 cts/KWh, où est l’erreur ?
D’autres pays préfèrent subventionner la construction des parcs, et/ou exonérer d’impôts les sociétés exploitantes, et payer ensuite un prix presque raisonnable pour le kWh. Je maintiens :
1) que l’éolien est certainement une bonne source d’énergie dans les endroits ventés (clairement visibles sur la carte publiée dans cet article)
2) que le boom de l’éolien est le résultat du subventionnement généralisé, et que de nombreuses éoliennes arrêteront de tourner lorsqu’elles devront obéir aux lois de l’économie pure.
à part ça, j’ai trouvé cet article intéressant sur l’historique de l’éolien en Allemagne
Comment pouvez vous annoncer un cout du KWH éolien à 18 ct d’euros alors que l’éolien est racheté 6 cts en Espagne, 8 cts d’euros en France et 9 cts d’euros en Allemagne ?? Je pense que vos sources ne sont pas digne de confiance.
Parier sur la hausse du prix de l’énergie me semble très risqué : à long terme et depuis les débuts de l’humanité le prix de l’énergie baisse. Si on accepte la construction d’une ou deux centrales nucléaires en Suisse (ou à charbon avec capture du CO2, pourquoi pas…) en attendant la fusion, les « nouvelles énergies renouvelables » ne seront jamais rentables…
La notion de « long terme » est assez variable : nos amis chinois qui construisent une centrale à charbon par semaine estiment qu’ils ont du charbon pour 300 ans… Pour l’uranium (merci pour le lien, très intéressant), même à un prix élevé le KWh reste très abordable. Et on parle de centrales « classiques » qui n’utilisent que quelques % de l’énergie potentielle du combustible et produisent des tonnes de déchets. De nouvelles générations de réacteurs pourraient atteindre un rendement beaucoup plus élevé et réduire simultanément les déchets…
Concernant la RC nucléaire, j’ai trouvé la « Loi sur la responsabilité civile en matière nucléaire (LRCN) du 18 mars 1983 » qui dit entre autres :
Art 3.1 « L’exploitant d’une installation nucléaire répond de manière illimitée des dommages d’origine nucléaire causés par des substances nucléaires se trouvant dans son installation. »
Art 11.1 « Celui qui encoure une responsabilité aux termes de la présente loi doit, pour couvrir les risques assurables, contracter auprès d’un assureur autorisé à opérer en Suisse, une assurance de 300 millions de francs au moins par installation nucléaire, plus 30 millions de francs au moins pour les intérêts et les frais de procédure »
ça ne couvrirait pas un Tchernobyl, mais pour un Lucens, ça fait l’affaire facilement. Et n’oublions pas qu’un barrage voute qui pèterait ferait aussi pas mal de dégats…
Un argument me semble manquer dans le débat: on parle du coût de production de l’énergie, mais ce coût n’est le coût que le consomateur paie qu’à une seule condition: que l’offre dépasse largement la demande. Or ce qui va arriver de plus en plus est une pénurie d’énergie. Et dans ce cas ce n’est plus le coût de production qui est important, mais de savoir combien les gens sont prêt à l’acheter.
Les énergies non renouvelables ne sont pas une solution sur le long terme et on commence à en sentir les effets, y compris sur le nucléaire (http://futura24.site.voila.fr/nucle/prix_cout.htm).
Le nucléaire a aussi été largement subventionné, et l’est du reste toujours (p.ex. une centrale nucléaire suisse n’a pas d’assurance Responsabilité Civile, ce qui veut en clair dire qu’en cas de problème, ce sont les victimes qui paient). Les coûts de stockage des déchets sont à la charge du contribuable, idem pour le démontage des centrales…
Je pense qu’il faut commencer à subventionner ce qui pourra être rentable demain (probablement plus cher qu’aujourd’hui, mais moins cher que de ne pas trouver d’alternative). D’un point de vue économique je ne pense pas qu’une hausse lente du prix de l’énergie soit mauvaise, car elle permet d’être créatif et de pouvoir innover. En revanche un saut brutal risque d’être plus douloureux.
@Dr. Goulu : La France a plein de bons spots, ils sont sur les côtes (et on en a plein des côtes). J’en ai tout de même vu un paquet entre Paris et Orléans, ou entre Metz et Châlons-en-Champagne, bref sur des plateaux déserts bien venteux.
Et selon ton article, l’hydroélectrique a justement le vent en poupe à nouveau chez nous – une excellente chose, nous sommes d’accord. Et toujours selon l’article, ça entre en conflit avec d’autres contraintes écologiques.
Bref, tout ça pour dire que l’éolien est un des fers au feu que nous avons pour nous débarrasser du pétrole puis du nucléaire, et un des moyens d’encourager toute nouvelle technologie est justement de la faire subventionner par les anciennes, au niveau du distributeur (mais une éolienne par un barrage directement, c’est stupide). C’est cher maintenant, oui, mais ce n’est pas par rapport au coût des barrages qu’il faut comparer, mais à celui des centrales à charbon ou au nucléaire dont les coûts à long terme ne sont pas pris en compte. Les énergies propres doivent TOUTES être subventionnées tant que leur technologie ne « plafonne » pas. En 2040 on y verra peut-être plus clair entre les peintures solaires omniprésentes, les hydroliennes en mer et (rêvons) les centrales à fusion froide.
@Krysztof. J’ai rien contre les éoliennes. Je note juste qu’elles tournent à l’envers des lois de l’économie. Elles tourneront tant qu’on les financera par nos impôts ou sur les dos d’autres sources d’énergie (dont certaines propres). Pour qu’elles deviennent vraiment rentables, il faudrait accepter que le prix de l’électricité double au moins. Si on ne l’accepte pas, elles s’arrêteront avant même d’être amorties. Et ça risque bien d’arriver si le public apprend à compter.
Le barrage d’Emosson sur lequel se base l’installation du Nant de Drance mentionné dans l’article appartient en partie à EDF, donc que ce soit EDF ou le barrage qui achète le jus, c’est la même chose. En plus les centrales nucléaires appartiennent aussi à EDF. Ah, et les éoliennes aussi, EDF en est très fier.
A part ça, il n’y a pas tellement de bons spots pour les éoliennes en France, comme tu peux le voir sur une carte ici. Il faut se résoudre à admettre que la France pourrait produire au grand maximum l’équivalent d’un réacteur nucléaire avec des éoliennes. Au moins 2000 éoliennes, pour 2% de la production d’électricité française. Les optimistes diront que c’est toujours ça …
Je suis d’ailleurs tombé sur cet article très complet sur le même thème que le mien, avec des chiffres hexagonaux.
Le potentiel hydroélectrique est sous estimé par tout le monde. Je vais faire un article là dessus, mais selon cet article, la France pourrait produire 23TWh de plus par an (de façon rentable et modulable…) en développant les installations actuelles, comme la Suisse au Nant de Drance et ailleurs. 23TWh, c’est 5% de la production d’EDF, l’équivalent de 5750 éoliennes subventionnées…
Dis-moi, ami contribuable, où préfères-tu que ton gouvernement investisse ses milliards ?
Ah, je partage assez l’avis de Krystof, moi j’aime bien les éoliennes mais bien entendu lorsqu’elles sont chez le voisin ! Je n’ai pas osé développer mais c’est un peu mon sentiment, il faut au minimum aller dans la direction du sans charbon voir sans atome instable !! Alors heureux docteur, votre article permet à tous d’exprimer son avis ?
Fred
– Bon, en Suisse vous avez peut-être encore quelques vallées à noyer mais en France c’est plutôt saturé. L’hydroélectrique d’abord, 100% d’accord, mais… et après ?
– Dans 10 ans, une fois payée, ton éolienne elle est encore debout ou pas ? Dans 50 ans ? Plus elle vit longtemps plus l’investissement est rentable. Il faudrait voir avec les autres énergies vertes, panneaux solaires notamment.
– Le nucléaire comme tu dis, ça manque de transparence. On devra faire avec faute de mieux sur le court terme, mais il a aussi une sacrée tendance à siphonner les fonds pour l’énergie.
– Ce sont des marchés et entreprises en développement donc il faut voir loin. Ce qui m’intéresse est la marge de progression potentielle. C’est peut-être plus le point fort du solaire (grosse marge pour le rendement, pour le coût, pour la surface installable…). Les éoliennes classiques, je ne sais pas. Peut-être des éoliennes géantes en haute altitude dans 20 ans, qui sait ?
– C’est le barrage lui-même qui achète le courant éolien ? Ou le distributeur (EDF en France) qui est obligé de payer cher au producteur ? (Et le barrage récupère le courant où il veut pour remonter le potentiel de son eau.)
@emmanuel : La place d’une éolienne est en mer là où le vent souffle toujours. Moi je trouve ça joli. Et même moche, ça l’est moins qu’un barrage ou une centrale à charbon.
@Emmanuel de « vents de travers » : la Normandie est objectivement un bon spot pour les éoliennes, et a priori en les installant en mer elles ne devraient pas trop déranger…
Mais il est effectivement intéressant de voir que cette installation (décrite ici : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_685.php ) produit du courant au double du prix du marché, et coutera donc 17 millions d’euros par an…
@Fred, c’est vrai, si on veut encourager la recherche, l’étude etc, que sont quelques millions ? Mon problème c’est quand on dit que le solaire et l’éolien sont rentables et que l’on laisse croire qu’ils alimenteront nos PC à l’avenir. C’est faux : ces solutions sont pour l’instant beaucoup plus couteuses que l’hydroélectricité, tout aussi propre …
@Jismar … et encore beaucoup plus chère que le nucléaire. Reste qu’on aimerait bien que le nucléaire soit un peu plus transparent, en particulier sur les couts à long terme, pour pouvoir comparer en prenant bien tout en compte …
La Rance a apporté plein d’enseignements sur l’énergie marémotrice et les effets secondaires de la soustraction d’énergie à l’environnement… Si j’ai le temps, et avec les infos transmises par Gurval, je vous fais un petit article sur le potentiel de l’énergie hydraulique, y compris tirée des océans.
Je travaille dans le nucléaire, et ponctuellement pour l’usine marémotrice de la Rance. Je ne veux pas avoir d’idées arrêtées sur l’une ou l’autre technologie de production d’électricité, mais ces sujets me passionnent.
Je suis heureux que votre article dénonce la non rentabilité des éoliennes, trop peu mise en avant. Il en est de même, dans une moindre mesure toutefois, pour le barrage de la Rance.
Quant au nucléaire, avec les imperfections qu’il possède, reste la meilleure solution aujourd’hui, à mon sens…
Moi aussi j’adore les articles de notre bon docteur !
Je me souviens d’un précédent sur les ampoules à économie d’énergie. Je suis d’accord sur le principe de « dénoncer » les mensonges et aberrations. Par contre, je me demande s’il ce n’est pas le corollaire de toute grande « nouveauté » ou grande orientation (appelons cela comme on veut, je suis un peu crevé ce matin !). C’est peut être le prix à payer pour aller vers des énergies plus « safe ». Je lis déjà (oui je suis un peu devin !) les réponses du type : « et si nous pouvions aller vers une énergie plus respectueuse de l’environnement sans faire des erreurs ? En effet, ce serait bien mieux surtout pour ceux qui peuvent être vraiment concernés par ces nouvelles installations (riverains …). Bref peut être que je ferais mieux de fermer ma … ?
Fred
Bonjour cher docteur.
Par le bias de foilres j’ai découvert vos differents blog tous aussi interressants les uns que les autres. J’aime vraiment votre approche sans concessions de la gestion d’energies . Je voulait juste vous faire part de ce systeme qui me semble adaptable à l’eolien en remplaçant simplement l’aileron par une voile. C’est diaboliquement simple et même si le courant récupérer n’est pas enorme on peut mecaniquement controler une pompe pour remonter l’eau des barrages.
http://www.ecogeek.org/content/view/317/
PS: Mes ami de la LPO on des argment pour vous Emmanuel.
bonjour,
merci de cet excellent article
nous avons créé une association pour lutter contre des éoliennes offshore au large de veulettes sur mer (haute normandie, à côté de Dieppe, des falaises d’étretat…)
projet de 21 éoliennes de 5 mw chaque, 145m de haut à 6,5 km de la plage !
nous recherchons tous les arguments pour contester la validité du projet et votre article nous sera utile
y a t il en suisse une étude montrant le potentiel hydroélectrique non encore mis en valeur ?
excellente journée
Emmanuel du Boullay
Association « vent de travers »
Pourquoi êtes vous contre les éoliennes offshore, alors que les éoliennes sont une solution contre le réchauffement climatique?
Peut-être préfériez-vous produire de l’électricité avec des centrales à charbon et continuer à polluer notre planète en rejetant des quantités énorme de CO2.
Il faut l’accepter, soit vous permettez à des milliers de personnes de pouvoir consommer de l’électricité sans avoir des conséquence sur l’environnement (grâce aux éoliennes).
Soit ces milliers de personnes continueront aujourd’hui et demain(dans un futur proche) à consommer de l’électricité en continuant a polluer.
Ne soyez pas contre ce projet, faite le bon choix!!!
-Le bon choix= ne pas être contre ce projet.
-Le mauvais choix= être contre ce projet.
Je me permets de répondre en tentant de me mettre à la place d’ « Emmanuel du Boulay »
1) la première raison pour laquelle on s’oppose à un projet quel qu’il soit, c’est lorsqu’on en est riverain. Je parie qu’Emmanuel habite plus près du parc éolien prévu que vous…
2) ajouter des éoliennes n’est PAS une solution contre le réchauffement climatique. Pour réduire les émissions de CO2, il faut supprimer des sources existantes, pas ajouter des installations qui n’en produisent pas…
3) il faut des centaines d’éoliennes (et du vent…) pour produire l’équivalent (au triple du prix) d’une seule grosse centrale thermique, nucléaire ou à charbon. Peut-être vaut-il mieux capturer le CO2 de ces dernières que de couvrir des kilomètres carrés de hachoirs à oiseaux…
Il est vrai que vous avez raison, que pour réduire les émissions de CO2, il faut supprimer des sources existantes.
Par contre vous dites que les éoliennes sont des hachoirs à oiseaux, et bien je tiens a vous dire que c’est totalement faux. La preuve:
-il y a plus d’oiseaux tués par les voitures sur des autoroutes que par des éoliennes.
Je ne vois pas en quoi des éoliennes a 6km des cotes peuvent déranger les riverains. Cet été je suis partie plusieurs semaines en Angleterre à « Ramsgate », et je tiens a vous dire qu’à Ramsgate il y avait plus de 90 éoliennes offshore ( à quelques km de la cote). Et je tiens a vous dire que cela n’était pas gênant.
Vous êtes marrant, vous dites de capturer du CO2 sachez que capturer du CO2 ce n’est pas encore vraiment possible. Si on suit votre raisonnement, pourquoi ne pas continuer à polluer avec des centrales à charbon et autres, et attendre environ 100 ans avant que le CO2 puissent disparaître de notre atmosphère ( le CO2 met à peu prés 100 ans avant de disparaître de notre atmosphère).
Donnez-moi des raisons valables pour pouvoir vous opposer à ce projet!
(j’ai détruit le doublon de commentaire, pas de problème). Personnellement je ne suis pas opposé à CE projet en particulier. Le point soulevé dans l’article est surtout celui du coût : l’énergie éolienne est chère, occupe de grandes surfaces et nécessite en plus un système de stockage pour s’adapter à la consommation. Les éoliennes construites actuellement sont financées par des taxes, et ne survivraient pas si elles étaient soumises aux lois du marché. ce qui signifie qu’on peut faire mieux avec cet argent public : hydroélectrique, captage de CO2, ou nucléaire par exemple.
A part ça ta « preuve » sur les oiseaux ne vaut pas grand chose… Des études scientifiques existent, par exemple celle citée ici http://avietob.free.fr/docs/dossier2.doc , « 28% des oiseaux, observés de nuit ou au crépuscule, passant entre les pales en action sont victimes de collisions ». plus loin : « en Allemagne, l’estimation est d’environ 500 000 oiseaux morts par an »
Contester avant même d’avoir l’ensemble des informations sur les impacts des projets… Quelles sont vraiment vos motivations ??
On est pas prêt d’avancer avec de tels comportements !
dès fois, un petit calcul vaut mieux que d’attendre des informations : des éoliennes de 145m à 6500 m apparaissent sous un angle de 1.3°, soit à peu près le double de l’angle de vision du soleil ou de la lune. Donc voilà : pour Emmanuel 21 machines deux fois plus hautes que le soleil couchant ne valent pas 100MW. Et vous, à quelle distance de chez vous accepteriez-vous une éolienne de 145m ?