L’émission « Temps Présent » de cette semaine sur la société à 2000 W présente un léger progrès par rapport à la situation décrite dans Les énergies renouvelables en Suisse : le solaire et l’éolien sont désormais présentés comme de « nouvelles énergies renouvelables » alors que l’hydraulique, qui fournit 60% de l’électricité en Suisse, est une vieille énergie renouvelable, mais qui ne vaut toujours pas la peine qu’on en parle.
Et j’apprends avec stupéfaction que le Parlement Suisse a voté une loi obligeant les distributeurs d’électricité à acheter l’énergie solaire et éolienne produite en Suisse « à prix coûtant », alors que l’énergie hydraulique est soumise à 100% aux lois du marché !
Avec ce genre de conséquences par exemple :
- le fermier qui couvre un pan de sa grange de panneaux solaires produit pendant la journée plus d’énergie qu’il n’en consomme : il la vend au prix coûtant, soit autour de 1 Frs le kWh (!!!) elle est revendue instantanément 25 cts/kWh sur le réseau. Le soir pour sa télé, il rachète de l’électricité nucléaire+hydraulique, voire éolienne s’il souffle. J’espère seulement qu’il est obligé de la payer 1 Frs aussi, et pas 25 cts …
- la nuit, lorsque nos barrages achètent le surplus d’énergie nucléaire autour de 4 cts/kWh, ils devront aussi acheter à plus de 20 cts/kWh celle des éoliennes qui tournent, pour la revendre ensuite autour de 10 cts/kWh en moyenne, donc à perte alors qu’ils ont fourni le service de la stocker proprement !
Tout comme le plan Wahlen avait fait planter des patates à 1500m d’altitude dont il ne reste plus trace, le « Plan Wahlen de l’énergie » réclamé par les Verts consiste à planter des éoliennes dans un pays connu pour être mal venté:
Le problème n’est pas qu’elles ne tourneront pas, mais qu’elles produiront de l’énergie plus chère que les éoliennes hollandaises ou normandes, et plus chère que les barrages suisses, donc d’une manière économiquement non viable sur le long terme.
Le problème n’est pas très différent pour le solaire :
le solaire marche, mais 60% moins bien sur le Plateau qu’en Provence.
Si un privé motivé veut monter des panneaux solaires sur sa maison, pourquoi pas, mais est-ce bien raisonnable subventionner « à prix coutant » à l’échelle du pays des productions dont on sait qu’elles ne pourront pas être compétitives ? La Suisse doit investir massivement dans l’énergie renouvelable pour laquelle elle dispose d’avantage compétitifs majeurs : l’hydraulique.
En cherchant des infos, je suis tombé sur ces excellentes pages:
25 commentaires sur “Energie éolienne (et solaire) à prix coutant ?”
Que voilà un éclairage intéressant…
Je n’ai pas tout compris.. Donc si je suis un promotteur éolien, je produis de l’énergie chère que l’on,(qui? L’état les compagnies électriques?avec l’argent public des impôts?) me rachète à prix coutant.
Ou est donc la marge bénéficiaire? Elle doit être plus que substancielle au vu de la folie actuelle de vouloir planter des hélices partout!!!!
Merci pour vos éclaircisements
En fait ce n’était pas très clair pour moi non plus, donc je viens de chercher…
Depuis cette page on trouve toutes les infos, notamment un lien vers la « Fondation RPC » qui applique l’ « Ordonnance sur l’énergie (OEne) » , ou tout est expliqué en détail.
Le principe de base est le suivant :
Le calcul de la RPC dépend de la technologie (solaire photovoltaïque ou thermique, éolien, petite hydro, biomasse etc.), est adapté avec le temps, bref c’est pas simple, mais en gros d’après ce que j’ai compris il garantit à l’investisseur de pouvoir amortir son investissement sur 25 ans. Donc en gros sa marge bénéficiaire, c’est le prix du marché de l’électricité produite.
Pour l’éolien, la rétribution est de 20 cts/kWh, et peut descendre à 17cts au bout de 5 ans si l’installation marche bien (OEne p 36-37)
Pour le solaire, la rétribution va de 28.9 à 59.2 cts/kWh (OEne p 34)
En plus de ça, la plupart des cantons offrent de gros rabais fiscaux…
Qu’est-ce qu’on est bêtes de ne pas en profiter, hein ?
Bonjour EIC,
Lorsque l’on parle rendement d’une machine éolienne, il convient de dissocier le rendement aérodynamique du capteur (concerné par la théorie de Betz, ou plutôt de Rankine et Froude) de celui qui concerne le moyen d’évacuation de l’énergie obtenue.
Chaque étape possède son rendement propre, le rendement final étant le produit des deux.
Il est dit beaucoup de choses à propos des génératrices à aimants permanents, mais, ce qui compte le plus, c’est la première étape, laissée un peu de coté par suite d’un désintérêt évident.
Quel rendement de capteur avez-vous atteint par rapport à la surface totale balayée, SVP ?
Nous répondons à vos question concernant la loi de betz concernant le rendement de nos éoliennes
Nous avons breveté une nouvelle génératrice électrique sans couple grâce à des aimant permanent très puissants de dernière génération.
L’architecture de cette génératrice est l’objet d’un travail d’équipe très long qui à porté ses fruits
D’autre par la génératrice de 40 KW et de 320 KG à était réduite à 40 Kg avec un encombrement de 400 mm de diamètres sur 1200 mm pour une puissance de 20 KW.
Nos éolienne sont à axe vertical et dès que la vitesse du vent dépasse les 15 m/seconde par la force centrifuge ceux ci se referme sur eux même pour que la prise au vent soit au minimum.
Posté ce commentaire sur le Blog Energie :
En regardant la carte de l’illumination solaire en Europe (http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/countries/countries-europe.htm ) on voit que la lumière double grosso modo entre les latitude 40° et 55° Nord. Ca veut dire que le rendement solaire varie de 1% pour 10km dans la direction Nord/Sud.
Or les pertes dans les (bonnes) lignes de transport électrique modernes sont de quelques pourcents par 1000 km.
Moralité : mieux vaut mettre le solaire en Italie et Espagne et tirer des lignes vers le Nord. Le même raisonnement vaut pour les éoliennes : il faut les mettre au Nord et tirer les lignes vers le Sud.
Au milieu, il y a la Suisse avec l’hydroélectrique et le stockage par pompage…
Cher Dr Goulu,
Merci de votre humour, un peu facile certes, sur le nom de famille qui d’après vous pourrait être un signe de prédestination . . . A contestation du cube.
Je ne crois en rien de ce genre, et, c’est pure coincidence. Un simple hasard.
En procédant par étape, et, en dehors de toutes considérations et contestations du cube ou du carré, ne trouvez vous pas que des « kilogrammes » multipliés par des « mètres par seconde » ne peuvent faire que des « kilogrammétres par seconde ».
Soit P = W/s . « P » (en kilogrammètres/s) = « W » (en kilogrammes x des mètres)/ par sec.
Etes-vous d’accord avec ce raisonnement ?
C’est une unité prohibée, pour raisons pratiques, mais, qui garde tout son sens physique.
Autrement dit, pour convertir en watts, il faudra multiplier le résultat par 9,81 . . . Ne vous en déplaise.
Merci de vous accrocher à mes cogitations.
Bien cordialement.
Vous ne faites donc simplement pas la différence entre masse (quantité de matière, en kg) et poids (force, en N)?
Vous n’avez rien prouvé avec votre comùmentaire, cher Dr Goulu.
Libre à vous d’être un adepte du cube, et, ainsi vous ne sortirez du cadre de normalité ou de formatage de la pensée majoritaire . . . Presque unique.
Et puis, il faut continuer l’égalité, pour qu’elle soit homogène et cohérente.
Veuillez aller jusqu’au bout de votre raisonnement . . .
Trop court trop juste, afin d’éviter d’aller plus loin, peut être.
Merci
je ne suis pas un « adepte du cube » au point de mettre ma religion dans mon nom de famille, M. Carré…
Alez-y, continuez l’égalité pour qu’elle soit « homogène et cohérente » vous-même, en une seule ligne W= … s’il vous plait, parce que ce n’est pas un jeu de devinettes et qu’après beaucoup de pages de votre prose, je n’ai toujours pas compris votre idée.
Profitant encore de votre site, pour demander à vos lecteurs s’ils ne trouvent pas anormal l’utilisation pour l’éolien de l’équation de Newton selon les unités :
P (en watts) = 1/2 M (en kilogrammes/mètre cube)
x V (en mètres par seconde), au cube ?
Comme je vous le disais, le résultat de puissance ne peut s’exprimer alors qu’en kilogrammètres/seconde, unité de puissance certes prohibée, mais, qui peut permettre à certains de s’y retrouver.
Pour avoir un résultat en watts, il fallait prendre le terme « M » en newton/mètre cube, puisque le watt correspond à 1 joule/s et le travail de 1 joule = 1 newton x 1 M.
Quant au cube et au carré pour l’évolution de puissance du vent, que le lecteur se livre à des calculs et établise des graphes. Il sera très surpris.
L’utilisation rationnelle de l’équation prouve, par elle-même, le bien fondé de l’évolution de la puissance selon le carré, n’en déplaise au lecteur . . .
C’est une des plus grosse boulette scientifique, cautionnée par X spécialistes, experts et dits « savants ».
Celui que vous avez eu l’amabilité d’affubler du titre de « savant fou », pas si « savant » que cela, et, pas plus fou que le commun des mortels.
Je puis être joint par tout lecteur désirant en savoir plus, au 09 53 21 26 68.
Bien cordialement.
François Carré,
W = J/s = N.m/s = kg.m2/s3 = (Kg/m3).m2.(m/s)3
avec:
* Kg/m3 : densité du fluide
* m2 : surface traversée
* (m/s)3 : vitesse AU CUBE
court, simple, juste et sans bla-bla.
Pour info aux lecteurs, j’ai échangé de plusieurs e-mails avec M. Carré. C’est au cours de l’un que je l’ai affectueusement affublé du titre de « savant fou », en lui conseillant de nous faire voire une de ses éoliennes à haut rendement plutôt que de refaire la physique…
Encore une fois, j’éprouve le besoin de mettre mon grain de sel dans les rouages des échanges éoliens.
En effet, il est assez effarant de voir les confusions qui existent entre puissance et production, ainsi qu’il en existe entre énergie contenue dans un vent et ce que l’on est capable d’en retirer en énergie utile.
La puissance s’établit sur la seconde et il est juste de le rappeler, alors qu’une production contient la somme des kilowatts-heures sur une durée qui peut être étendue sur toute l’année, voire davantage.
De plus, en éolien, soit on rapporte la puissance et la production par rapport au mètre carré, solution hyper pratique, ou alors, il est impératif de spécifier la surface balayée par la machine concernée, ou, éventuellement, indiquer la somme des surfaces balayées par l’ensemble des machines engagées . . .
Ceci, en spécifiant la moyenne annuelle de vitesse de vent du site, comme de bien entendu, ce qui est rarement stipulé.
Il y a effectivement une grande carence journalistique sur ce qui concerne l’éolien. Les personnes désirant écrire des articles devraient certainement prendre connaissance d’un minimum, afin, en premier lieu, de ne pas se discréditer.
On entend aussi, avec agacement, parler de « l’Amérique » lorsque l’on veut simplement et seulement citer les USA, et, c’est éminemment stupide.
Envoyé ce message à Sandra Moro à propos de son bon article « Genève rêve de toits photovoltaïques » paru dans « Le Temps » du 11 avril 2009:
Bravo pour cet article illustrant bien à quelle point les lois du marché sont déformées en matière d’électricité. Lorsqu’une entreprise paie un produit au double du prix de vente à certains fournisseurs, soit le quintuple du prix normal, on suspecte normalement la Mafia d’être derrière ça.
Avec l’électricité, on trouve parfaitement normal de taxer l’énergie de nos barrages, tout aussi propre, pour soutenir une technologie qui nous promet depuis 30 ans d’être rentable dans 20 ans.
Malheureusement, votre article contient une « coquille » d’un type assez fréquent qui révèle que beaucoup de journalistes ne maitrisent pas les unités physiques. L’installation citée en exemple ne génère pas « une puissance de 5000 kWh ». Le kWh est une unité d’énergie. La puissance est instantanée et se mesure en kW, qu’il faut multiplier par les heures d’ensoleillement pour obtenir l’énergie produite. Les 5000 kWh cités correspondent probablement à la production annuelle de l’installation, qui seront payés Frs 2500.- par la mafia. Pardon, les SIG. Cette installation de Frs 50’000.- s’amortira donc en 20 ans, sans compter les intérêts, ou jamais si on compte 5% d’intérêts.
Si le photovoltaïque devient rentable un jour, ce sera d’abord où il y a du soleil. A 300 km au sud de Genève, l’ensoleillement est 60% supérieur. Comme les pertes sur une ligne électrique sont de l’ordre de 10% pour 300km, il est bien plus judicieux de placer des panneaux solaires en Provence pour fournir de l’électricité « verte » à Genève. Le même raisonnement vaut pour l’éolien, en remplaçant « sud » par « nord » et « Provence » par « Normandie ».
En Suisse, nous devons nous concentrer sur la meilleure des énergies renouvelables, celles que tout le monde nous envie : l’eau.
Cher Dr Goulu, bonjour,
Vous êtes exactement dans la situation des personnes entre 40 et 55 ans, dont l’enseignement sur les unités physiques s’est limité au systéme MKSA pour simplification, n’ayant notion du kilogrammètre par seconde qu’à travers le cheval vapeur = 736 watts.
Une équation ayant d’un coté des kilogrammes et des mètres par seconde ne peut avoir en contrepartie que des kilogrammètre par seconde (unité de puissance prohibée, mais, qui permettrait souvent une meilleure compréhension), que vous le vouliez ou non, sinon, elle ne peut avoir de sens.
Ce qui revient à dire, qu’en utilisation « officielle », le produit de l’équation de Newton a été divisée par 9,81, donnant ainsi, avec la théorie du cube, des valeurs quantitatives « vraisemblables », de sorte qu’à 10 m/s de vent la potentialité réelle se trouve effectivement de 610 watts par mètre carré, selon densité de l’air.
Cette « exploitation » officielle, avec un exposant 3, majore les valeurs des vents au dela de 10 m/s et , misérabilise les vents en dessous, et, pour ce qui me concerne, cette erreur évidente est cause de l’orientation vers l’utilisation des vents forts, oh combien pernicieuse . . .
Vous remarquerez que si l’on fait perpétuellement référence aux puissances installées, combien ébourifantes, on ne mentionne pas que celles-ci ne sont couvertes que moins de 10% du temps, le plus souvent 8 à 9%, sur les meilleurs sites, et, les chiffres de production annuelle peu cités.
Dans le contexte, vous pourrez certainement comprendre que je ne puis revenir en aucun cas sur des réalités éoliennes qui pour moi sont incontournables. Pourquoi voudriez-vous que je me livre au mensonge ou au démenti sous prétexte de me faire mieux voir ou de plaire . . .
Les réalités éoliennes sont ce qu’elles sont, et, j’ai mis moi-même plus de 2 années pour devoir admettre, après maintes répétitions expérimentales, qu’il pouvait et devait y avoir des erreurs au sujet de la potentialité du vent selon le cube, et autant, de temps à analyser les péripéties équationnelles.
Il m’a donc fallu éplucher plus particulièrement les travaux de J. Smeaton et Coulomb, puis, entre-autres, ceux de Rankine et Froude, enfin ceux des assistants d’Eiffel, Constantin et Lapresle, qui ont mené des comparaisons lamentables en comparant ce qui ne pouvait l’être.
Certains de mes détracteurs initiaux ont réfléchi aux différents aspects évoqués, plus ou moins imbriqués les uns dans les autres, et, finalement ont commencé à faire référence de mes investigations en les intégrant pour leur propre compte, ce qui me conforte s’il est possible.
Evidemment, pour ce qui vous concerne, je me mets à votre place en pensant que certains éléments, acquis dans l’éolien et constituant des bases pour vous fondamentales, deviennent plus ou moins « coquilles vides », mais, je n’y peux rien, ne vous en déplaise.
Le fait de me considérer comme « presque fou » ne m’émeut pas non plus, et, je pourrais vous donner rendez-vous dans moins de 10 ans pour « avaler votre châpeau », et, comme certains l’on déja fait, m’affubler du terme de « génial », ce dont je me passerais facilement.
Il est possible de ne pas avoir, dans le contexte, la faculté de comprendre l’éolien si l’on ne pousse les raisonnements au dela de l’emploi ou en véhiculant des babalités sans beaucoup d’intérêt, et, de s’en tenir en quelque sorte à un bavardage électronique quasi de commères.
Vous êtes sans aucun doute sur le Net celui qui reléve particulièrement le débat, entre opposants systématiques et inconditionnels candides (avalant toutes les couleuvres), et, je vous en félicite . . .
Continuez sur votre lancée !
Bien cordialement. François Carré
Merci d’avoir répondu à mes interpellations. Je puis vous dire que je suis parmi les chercheurs celui qui a cru bon de se munir d’une soufflante aérodynnamique de laboratoire afin d’en savoir plus sur l’éolien, et, ce à quoi je suis arrivé n’était absolument pas présenti. En fait, j’ai dû admettre un certain nombre d’erreurs de base, et, en tant que contestataire mis dans une situation combien inconfortable, même si ce sont les réalités de l’éolien.
Si l’on construit des machines produisant peut être 5 fois en cours d’année, pour un même coût d’installation voire moindre, il n’y a pas photo au niveau rentabilité et prix du kilowatt.
Je vous signale qu’aucune machine hydraulique n’atteint 100%, ce qui reléve de l’impossible.
Je concéde toutefois que ce n’est pas les Kaplan les meilleures, mêmes les plus « modernes ».
A ce sujet, la potentialité d’un flux dans une turbine à eau est aisée à déterminer par le produit Vitesse du flux x Section à l’endroit où se trouve prise cette vitesse; produit très facile à établir sur une Pelton.
Les brevets ne reflêtent pas la validité d’une invention. Ils ne constituent qu’un moyen aléatoire de protection d’une idée plus ou moins élaborée, de quoi se permettre de travailler tranquille pendant un an et demi puis de le mettre dans le domaine public afin d’éviter tout monopole.
Vous pouvez consulter notre site par le canal « aérogénérateurs africains ». J’aurais plaisir certainementet ultérieurement à discuter avec vous.
Cher Dr Goulu, vous ignorez énormément de choses sur l’éolien et vous vous en tenez aux « on dit » ou aux publications établies parfois sans fondements scientifiques.
Betz a pris le relais des travaux de Froude et Rankine, ses prédécesseurs,et, a fait référence à une réduction de vitesse au travers d’une hélice de 1/3, or, il faut savoir qu’une hélice, qu’elle soit hydraulique ou aérodynamique, est soumise à une courbe de charge montrant qu’on ne peut dépasser un ralentissement de plus de 27% sous peine de déccrochage. Par ailleurs, la limite dite de Betz a été dépassée par des machines capables d’utiliser des vents inférieurs à 4 m/s, c’est à dire que le coefficient CP utilisé ne correspond qu’à une hypothése encore dans en zone d’abstraction.
Il faut savoir de plus, contrairement à ce que disaient Constantin et Lapresle, les assistants d’Eiffel, que, si l’on utilise des pales identiques et si on les place à même calage de pas, la vitesse de rotation d’une hélice est identique, que l’on soit à 2 ou à 12 pales, et, vous pouvez le vérifier facilement par vous même. Ne pas comparer, comme les gens d’Eiffel, ce qui n’est aucunement comparable. On semble comprendre maintenant que l’on ait fait des « boulettes ».
Le rendement d’une machine éolienne ne doit pas s’établir sur un ratio mais sur une potentialité réelle de vent à ses différentes vitesses de déplacement. Etablir un ratio sur un autre parait parfaitement et scientifiquement absurde.
Au niveau de l’expérimental, il faut savoir qu’au démarrage d’une machine, le couple moteur est directement proportionnel au nombre de pales (si l’on respecte les mêmes régles : pales identiques et même calage) en tous cas jusqu’à douze, et, en ne dépassant pas 35% de coefficient de pleinitude.
Pourquoi voudriez-vous que, brutalement l’avantage de couple des multipales soit effacé dés démarrage ?
Je ne suis pas comme vous amoureux et inconditionnel de la
limite dite de Betz, comme s’il fallait absolument se raccrocher à une branche de crainte de se noyer.
On a dit trop de choses sur l’éolien qui ont été expérimentalement trop mal conduites pour pouvoir les vérifier.
C’est dommage pour tous et en particulier pour l’éolien, qui peut être au moins 3 fois plus productif, que vous le vouliez ou non, et, l’exploitation des résultats de machines allemandes des années 1925 pourraient vous le démontrer.
Il n’y a pas de trichage, simplement des faits, des réalités incontournables.
Ainsi, si vous produisez artificiellement un flux d’air, la consommation du générateur sera 4 fois plus élevée pour créer un flux de vitesse double . . . Qu’en pensez-vous ?
Théoriquement elle devrait varier selon le CUBE, c’est à dire être multipliée par 8 . . . Et, il n’y a pas que cela !
Pour les effets tuyère, sachez qu’il existe une limite telle que, si le rapport de section entre diamètre extérieur et passage interne devient trop important, la vitesse dans la section de passage en est très affectée, il convient donc d’établir un compromis.
A bientôt de vous lire.
Je serais ravi d’avoir tort si j’apprenais quelque chose de nouveau. Auriez-vous des références, liens, brevets etc sur ce que vous avancez, que je me documente un peu ?
La limite de Betz se fonde évidemment sur certaines hypothèses, la principale étant que l’air traverse un disque balayé par l’hélice. Je n’exclus pas que d’autres systèmes atteignent un rendement supérieur. Je vois par exemple que http://www.eicenergy.org/ prétend pouvoir dépasser ce rendement (pas trouvé de chiffre cependant), et en tant que fervent supporter de l’hydroélectrique je sais bien qu’il existe des turbines d’un rendement proche de 100%, donc que ça devrait théoriquement être possible pour l’air. Encore faudra-t-il vérifier que c’est économiquement rentable : une machine de rendement triple, mais qui coute 10x plus cher, c’est très beau sur un brevet, mais personne ne l’achète …
A part ça, la vitesse de rotation ou le couple sont des valeurs certes très intéressantes, mais le but d’une éolienne est en principe de produire de l’énergie, ou plus précisément d’extraire l’énergie du vent. Et en fin de compte un seul paramètre décide de l’existence de la machine : le prix du kWh produit.
Qu’on le veuille ou non, qu’on soit écologiste ou non, l’éolien actuel ne peut vivre et se dévelloper que par subventions, ce qui rend cette filière peu crédible et, dans le futur, ne pourra que rendre sa disparition naturelle si les performances de production ne sont pas au rendez-vous. Il est certain que l’on peut produire beaucoup plus (peut être 5 fois plus) pour pratiquement moins cher à conditions de revenir à des techniques plus adaptées, en abandonnant l’hélice d’avion classique déja dépassée dans ce domaine.
Malheureusement, on ne peut pas trop espérer d’amélioration du rendement des éoliennes non plus : les rendements actuels sont très proches de la Limite de Betz, qui fixe le rendement maximal de tout dispositif capturant une partie de l’énergie cinétique d’un fluide le traversant à 16/27, soit 59%.
Contrairement à ce qu’on imagine souvent, changer le nombre de pales ne change rien : on change simplement la vitesse optimale de l’hélice, mais comme la puissance augmente comme le cube de la vitesse, on préfère les hélices (à 3 pales) pour vents forts que les hélices à 36 pales qu’on utilise pour pomper un peu d’eau par vent faible dans les westerns…
le seul moyen que je connaisse de tricher consiste à utiliser une tuyère, artificielle ou naturelle comme le fond de la vallée du Rhône entre Vernayaz et Evionnaz par exemple. Mais en fait on ne triche pas sur la limite de Betz, on ne fait qu’accroitre la vitesse du fluide, ou utiliser une section d’air plus grande que le diamètre du rotor, ce qui est équivalent.
Gratter quelques pourcents sur les hélices oui, passer de 60% à 300% de rendement, non …
Envoyé ce mail au journal « Le temps » :
L’article « le grand souk des énergies vertes » paru ce jour en page 3 sous la plume de Ron Hochuli répète une regrettable erreur fréquemment rencontrée dans le discours au sujet des énergies renouvelables : ne pas y inclure l’hydro-électricité, qui représente pratiquement 96% des quelques 18% d’énergie renouvelable produite sur la planète. Avec 60% de son électricité produite grâce à l’eau, la Suisse n’est pas en retard, mais à la pointe de la production d’énergie renouvelable.
Nos barrages ont de plus la capacité unique de pouvoir stocker l’électricité produite par d’autres pendant des périodes de surproduction (la nuit) en pompant de l’eau depuis la plaine en altitude, puis de turbiner cette eau pour produire de l’électricité aux périodes de consommation de pointe (midi, soir). Cette opération se fait avec un excellent rendement énergétique et économique, puisqu’il n’est pas rare de pouvoir revendre la journée l’électricité 10 fois plus cher qu’elle n’a été achetée la nuit, ce qui permet de rentabiliser d’importants investissements.
Dans ce contexte, le rachat obligatoire au prix de revient de l’énergie éolienne présente un effet pervers assez remarquable : on va obliger les entreprises hydro-électriques à acheter à prix fort l’électricité produite par des éoliennes au moment où personne n’en a besoin pour la revendre avec un faible bénéfice, voire à perte. Autrement dit, la promotion d’une énergie renouvelable hypothèque le développement d’une autre !
Laissons les pays du Nord faire de l’électricité avec le vent, ceux du Sud avec le soleil, mais n’oublions pas que la Suisse est le pays de l’eau.
sources :
1. https://drgoulu.com/2005/01/25/les-energies-renouvelables-en-suisse/
2. https://drgoulu.com/2007/08/26/energie-eolienne-et-solaire-a-prix-coutant/
3. http://www.bmu.de/files/english/renewable_energy/downloads/application/pdf/broschuere_ee_zahlen_en.pdf
j’ai trouvé ce blog hier au moment ou je cherchais des infos sur David Fisher et je l’ai recommandé sur le cadre du BLOG DAY 2007
http://blogpublic.blogspot.com/