Voici un mail envoyé à l’émission ABE (à bon entendeur) de la TSR à propos de leur reportage sur les ampoules à faible consommation:
Bonjour,
votre émission d’hier soir était très intéressante, à plusieurs titres.
Elle a commencé par une horreur qui m’a fait bondir de mon siège lorsque la représentante du WWF a prétendu que produire de l’électricité dégageait du CO2, et que les ampoules économiques permettrait de réduire cette pollution. Or l’électricité suisse est à 60% hydroélectrique, donc « renouvelable », et à 40% de centrales nucléaires (domestique et Françaises), qui ne dégagent aucun CO2, n’en déplaise au WWF.
Ensuite il a fallu atteindre la fin de l’émission pour un chiffrage de l’économie réalisée avec ces ampoules, mais qui ne mentionne pas « l’énergie grise », soit l’énergie nécessaire pour produire une ampoule, bien plus élevée pour une « économique » que pour une lampe incandescente…
Enfin, si la géniale invention d’Edison ne convertit que 5 à 10% de l’énergie électrique en lumière, il ne faut pas oublier que les 90% restants partent en chaleur, donc en chauffage en hiver du moins ! Que l’on chauffe au mazout ou à l’électricité (mon cas dans une vieille maison rénovée), une bonne partie de l’énergie économisée dans l’éclairage se retrouve sur la facture du chauffage !
44 commentaires sur “Une ampoule, ça chauffe énormément”
Entièrement d’accord avec tout ceci, ça fait d’ailleurs du bien de le lire, je pensais être le seul à m’indigner de ce manque de « réflexion globale ».
J’ai en revanche une gosse objection:
Cet argument n’a de valeur qu’en France (et peut être en Suisse), où le chauffage électrique, qui reste évidemment une ignominie, est très répandu. Je trouve que vous n’insistez pas suffisamment sur ce point. Avec un chauffage au fioul ou autre, on économise bien sur les 33% de rendement qui ont permis de produire cette électricité, qui finira en chaleur dans le filament (sauf hydraulique, mais même avec un bon rendement, quelle dommage de saborder de l’électricité pour du chauffage).
En attendant bien sûr la généralisation de la cogénération (y compris pour le nucléaire), qui ramènera les rendements à des niveaux tellement meilleurs et plus acceptables (et tordra une fois pour toute le cou aux fausses bonnes idées des éoliennes et autres PV!)
Bjr,à l’occasion du rafraîchissement de le SDB, je viens d’acheter, 3 appliques IP44 avec ampoules halogènes G9 33 w. Mon épouse -sic- trouve que « çà » n’éclaire pas. A ma suggestion d’ajouter 4 appliques, la question d’une chaleur excessive dégagée pas ces 7 ampoules, sous globe étanche, se pose douloureusement….Nous avions auparavant des petites ampoules incandescentes de 40w. Ces G9 33 w, chauffent-elles plus, idem, ou moins que des incandescentes 40 w. Merci d’avance pour votre réponse
Si vos halogènes de 33W ont la même puissance lumineuse que des incandescence de 40W (autour de 460 lumen), alors ils chaufferont légèrement moins. En gros, si les 40W se décomposent entre 4W de lumière et 36W de chaleur, vos halogènes dégageront 33-4 = 29 W en chaleur environ. Si la chaleur est un problème, alors les LED sont la solution.
quel est la chaleur d’une lampe a incandescence
il ne faut pas confondre « chaleur » et « température ».
Le flux de chaleur (http://fr.wikipedia.org/wiki/Chaleur) transmis par l’ampoule n’est rien d’autre que sa puissance (en watts, ou en calories/heure)
Sur la température des filaments, lire https://drgoulu.com/2011/10/16/la-veritable-histoire-de-lampoule-de-livermore/
Je trouve notre Dr petits bras sur ce coup là.
Défendre les ampoules électriques comme une économie sur la facture de chauffage n’est ni scientifique, ni honnête.
D’abord les ampoules sont le plus souvent au plafond, donc au plus mauvais endroit pour chauffer une pièce. Cela a été dit. Dans les greniers, ou les logements dans les combles cette chaleur s’échappe aussitôt par les toits, elle ne profite que très peu à la pièce.
Ensuite, il n’y a pas que les pièces en hiver et à chauffer qui sont éclairées, mais également les chambres à coucher qu’on souhaite garder fraîches, été comme hiver, les caves, les salles de bains déjà chauffées par l’eau de la douche ou du bain, les pièces où l’on accueille des amis en nombre et qui sont toujours trop chaudes en raison du rayonnement de la chaleur des corps, les couloirs et les paliers sans fenêtres dans les immeubles où les habitants souhaiteraient rester au frais en été, les ascenseurs, les cafétérias, les restaurants, les terrasses en plein air, les balcons, etc…. Dans tous ces endroits, la chaleur produite est non seulement gaspillée, mais parfois aussi une nuisance qu’il faut corriger en ouvrant les fenêtres ou en climatisant.
Et si une construction est correctement isolée avec les moyens d’aujourd’hui, on devrait pouvoir se passer de tout moyen de chauffage non savamment régulé et mal situé.
Donc non, Dr, quelle que soit l’erreur commise par la porte-parole du WWF, votre position est indéfendable.
J’ai déjà répondu à la plupart de vos objections aux commentateurs précédents, qui ont fait les mêmes (ça s’appelle la pensée unique…)
Mais le principal est ceci : je ne défends pas les ampoules, je défends les faits, et la physique. Le fait est que les ampoules à incandescences chauffent nos maisons, et que si on les remplace par une source de lumière plus efficace, ce chauffage devra être fourni par une autre source. Oublier ou méconnaître ce fait, c’est s’exposer à ce que dans quelques années on se dise (comme pour l’heure d’été par exemple) « ah,globalement on n’a rien gagné. » . Mon interrogation sur le bilan global est d’ailleurs aussi posé à propos du mercure contenu dans les fluocompactes. Voir la Wikipédia par exemple.
Mais en plus, on trompe le consommateur car il paie sur une autre facture 75% de l’énergie qu’il croit avoir économisé, et son ampoule ne se rentabilise pas aussi vite que la pub le lui dit.
Du point de vue physique, une ampoule est un excellent chauffage, car environ 75% de la puissance est émise par rayonnement infrarouge (http://www.energieplus-lesite.be/energieplus/page_10727.htm) et seulement 15% par convection. Le fait qu’elle soit souvent au plafond réduit l’efficacité de la convection j’en conviens, mais optimise l’efficacité du rayonnement. C’est aussi pour ça que la lumière des incandescences est « chaude », car très riche en rouge et jaune comme le Soleil… Comme on le voit dans un link un peu caché plus haut, même ceux qui font pousser intensivement des plantes marrantes en intérieur ont remarqué qu’elles poussaient moins bien avec des fluocompactes qui ont des raies spectrales différentes de celles de la chlorophylle…
A propos., l’interdiction des ampoules à incandescence a donné à HeatBall l’idée de vendre de petits chauffages basés sur le même principe, mais ils ne sont pas 100% efficaces : ils produisent un peu de lumière parasite 😀
Donc si vous avez un coin à garder au frais, ok, mettez une ampoule basse consommation. Du reste j’en ai aussi. Moi je les mets aux endroits où la lumière froide et blafarde qu’elles produisent ne me gène pas, ni le temps d’allumage car je les laisse allumées toute la soirée : à côté de mon PC.
Pour les ampoules à lumière chaude (2’800K) très basse consommation (5W), vous devriez essayer les Power Leds. Il en existent d’excellentes qu’on ne trouve actuellement que dans les commerces spécialisés, avec un très grand angle (140deg) et qui sont équivalentes à des ampoules halogènes de 35W soit 80 lumen/Watt. Elles s’allument instantanément et produisent immédiatement la totalité de leur luminosité.
Elles ne contiennent pas de mercure et leur fabricant garanti une vie de 100’000 heures, soit bien davantage que n’importe quel autre type d’ampoule.
Même les néons peuvent être remplacés par des bandes de LEDs assemblées dans un tube.
En faisant le tour de mes éclairages, et en considérant la période de la journée et sur toute une année, les endroits qui bénéficierait d’un apport de chauffage lié à l’éclairage, je me suis rapidement rendu compte qu’il était avantageux de remplacer toutes les ampoules. Pour ce constat, j’ai préféré faire confiance à mes connaissances d’ingénieur plutôt que de consulter la pensée unique, dont je ne connais ni le gourou, ni son valet.
Utiliser de l’électricité pour se chauffer , quel gâchis ! il y a tellement mieux à faire avec elle.Surtout dans un pays où l’on a de tant de bois à disposition pour faire de l’eau chaude. Dr Goulu svp renseignez-vous un peu sur la notion de « qualité de l’énergie ». Autre chose, Les centaines de générations à venir qui vont devoir se farder la Merde du nucléaire ne vous disent pas merci !
La « qualité de l’énergie » s’appelle l’exergie . Ca dit que toute forme de dégagement d’énergie produit en définitive de la chaleur. Que ce soit votre aspirateur, votre PC ou votre éclairage (basse consommation ou pas), c’est égal : ces kilowattheures chauffent. Et si votre isolation n’est pas suffisante pour vous passer de chauffage (ce qui est le cas presque partout), toute économie d’électricité se traduira par une augmentation de chauffage. point.
Le bois c’est très bien, mais ca dégage du CO2 (ok, absorbé à la production, mais si on ne le brûlait pas ça donnerait un bilan CO2 encore meilleur), et des particules fines. Et il y en a pas tant que ça : le potentiel en Suisse est de 7.5 millions de m3, ce qui ne fait qu’un mètre cube par habitant , soit l’équivalent de 125l de mazout fioul par helvète… on ne va pas loin avec ça, et il n’y a pas que les maisons à chauffer…
Le nucléaire, c’est peut être de la m…, mais on n’a pas le choix. Je ne suis pas pour, je suis résigné.
Ravi que vous nommiez l’exergie !
Toutefois pour mieux illustrer je dirais qu’avec de l’électricité on peut effectuer des tâches qu’il n’est pas possible avec d’autres sources d’énergie . Et c’est à cela qu’il faut associer le terme d’exergie et non pas simplement au fait que cela chauffe. Comme exemple avec du gaz on peut faire de la cogénération plutôt que de chauffer « bêtement » de l’eau.Ce qui revient à produire de l’électricité puis avec les rejets thermiques de trop basse température chauffer de l’eau.
Bref, le lobby de l’électricité arrive à faire croire que c’est écologique d’installer une (pseudo)pompe à chaleur mais c’est archifaux, dommage.
Les particules fines issues de la combustion du bois peuvent être réduites à la portion congrue, sans parler de filtres, simplement en mettant en pratique certaines règles de base pour faire un feu correctement , donc exit la bûche de papy qui bouronne toute la journée (pour les chaudières à bois cela se fait de façon optimum sans effort si l’installation est bien réglée ).
La combustion du bois produit exactement la même quantité de CO2 que si l’on laissait le bois se décomposer au sol, contrairement à ce que vous avancez.
Ensuite, le potentiel de 7.5mio de m3/an bien qu’intéressant en soit est la valeur à ce jour sans aucune optimisation de production de la forêt ni aucune augmentation de surface de forêt allant dans ce sens.
Et pour votre information, 1m3 par habitant/an cela tombe bien c’est juste le double de mes besoins actuels pour fournir chauffage et eau sanitaire à ma famille, j’ai bien dit le double! Consommation de 2stères (m3) voire max 3 stères les pires hivers pour une famille de 5 personnes). Oui, effectivement j’ai une maison bien isolée et je fais de l’eau chaude aussi avec des capteurs thermiques car c’est la meilleure solution d’avenir.
Pour rappel, 40% de l’énergie consommée en Suisse étant utilisée dans le chauffage cela représente un beau potentiel.
Pour le reste de la consommation d’énergie, si on commençait par réduire nos besoins inutiles, optimiser le parc des appareils en fonction (Bluewin TV >15W en veille en 2010 quel scandale …), pendre certains défenseurs des animaux (afin de favoriser l’hydraulique…) et autres propriétaires égoïstes (éoliens…) on pourrait se passer de centrales nucléaires.
Concernant le nucléaire, au moins vous n’en faites pas l’apologie c’est un bon départ 😉 Vous êtes résignés ? c’est bien dommage car l’alternative existe et devrait s’appliquer de fait ou de force. Mais cela implique certes de décroiser les bras et oeuvrer dans ce sens.
On est probablement d’accord sur au moins une chose : l’isolation des bâtiments est le meilleur investissement que l’on puisse faire actuellement en « CO2 économisé par franc investi ». Et si tout le monde avait sa villa neuve minergie+ avec des panneaux thermiques sur le toit, le monde serait plus joli, comme dans les Télétubbies. Le hic c’est qu’on est 7 millions dont un certain nombre ne sont pas millionnaires, et qu’on a un stock de maisons d’époque (dont la mienne du XVIème, classée, inisolable, 4 stères de bois par hiver en plus de 10KW de chauffage à accumulation, pas de gaz, panneaux solaires refusés…) et que de plus la consommation des ménages ne représente que moins de la moitié de la consommation d’énergie totale… Ce que je dis dans l’article, c’est pas qu’il ne faut pas introduire les ampoules basse consommation là où ça peut se justifier (chez vous), c’est que dans la situation actuelle forcer leur adoption aura un effet négatif (chez moi je devrai brûler plus de bois, mais ailleurs ce sera plus de mazout ).
La déforestation est responsable de près de 20% des émissions de CO2 dans le monde. En Suisse les forêts se développent de façon importante depuis qu’on n’exploite plus la moyenne montagne, ça constitue un piège à CO2 important. Et même si le CO2 résultant de la décomposition sera effectivement égal à celui d’une combustion à l’équilibre, au moins il servira à de petites bêtes !
Non l’alternative que vous proposez ne résiste pas à un simple calcul : https://drgoulu.com/2009/11/08/copenhague-shut-up-and-calculate . C’est dommage. Moi aussi j’aurais voulu vivre avec Tinky Winky, Dipsy, Laa-Laa et Pô …
La discussion est toujours vive sur le forum de Futura Sciences, où PA5CAL a posté une tabelle détaillée confirmant qu’à Paris (ou à la même latitude), le chauffage est allumé 75% environ du temps où l’éclairage est enclenché.
Découvert accidentellement une problématique étonnante liée à l’introduction des ampoules basse consommation 😀
Aucun calcul n’a été fait concernant l’énergie grise et l’énergie de recyclage de ces ampoules? De même que la source des matières premières (mercure, gaz, silicium?). Et leur transport depuis des unités de fabrication?
De plus, il y a plein d’endroits où ces ampoules sont inconvénientes vu qu’elles mettent quelques minutes à s’allumer correctement (et quid de la consommation pendant cette période de mise en route?). Typiquement les cabinets des privés, où on passe (pour les hommes) à peine quelques secondes à la fois. Ou un placard éclairé…
De plus, étant donné le système, il y aura un problème possible au niveau du réseau. Je n’ai pas tout compris, mais on m’a expliqué un souci de Volt Ampères Réactifs qui peut causer problème. Mais aucune info claire sur le web à ce sujet.
Je vois seulement qu’il y a beaucoup de questions, et peu de réponses. La décision d’interdire l’incandescence a-t-elle été un peu prématuré?
Je trouve votre article, et les nombreuses réactions, très intéressant!
Suite à l’émission « Capital » de M6 sur les ampoules basse consommation, j’ai posté ce commentaire sur leur forum :
Les ampoules basse consommation consomment moins d’électricité car elles ne chauffent pas ou peu, contrairement aux ampoules à incandescence. Or sous nos latitudes, le chauffage est aussi enclenché 70% du temps où nous éclairons (lles longues soirées d’hiver).
Autrement dit, 70% de l’économie que l’on croit faire avec les ampoules basse conso se retrouve sur la facture du chauffage, qui doit chauffer un peu plus.
Résultats :
l’ampoule basse conso s’amortit 3 à 4x plus lentement que ce que l’on croit, et atteint sa fin de vie avant d’être amortie
en pensant « sauver la planète » en consommant moins d’électricité nucléaire (qui ne dégage que très peu de CO2), on consomme plus de fioul de chauffage qui lui pollue un max.
La première partie de l’émission était très bien : on voit clairement l’intérêt de l’économie à nous fourguer des ampoules 10x plus chère. On ne verra que dans quelques années que le bénéfice écologique est nul.
suite à un article dans la Tribune de Genève, j’ai publié ce commentaire sur leur blog, soumis aussi au courrier des lecteurs:
L’énergie « gaspillée » par les ampoules à incandescence ne l’est pas tant que ça. Elle produit de la chaleur. or sous nos latitudes, nous chauffons nos habitations en hiver, et c’est précisément pendant cette période que nous éclairons le plus nos intérieurs. On évalue que pendant 75% du temps d’éclairage, le chauffage fonctionne aussi.
Donc les 3/4 de l’énergie électrique économisée avec des ampoules basse consommation va se retrouver sur votre facture de chauffage ! Au prix actuel du mazout, il y a effectivement une économie financière, mais elle est tout juste suffisante pour justifier l’utilisation d’ampoules beaucoup plus chères.
D’un point de vue écologique, vous consommez moins d’électricité hydraulique, mais plus de mazout, donc dégagez probablement plus de CO2. De plus les ampoules basse consommation doivent être recyclées car elles contiennent de nombreux produits toxiques…
Le bilan énergétique global des ampoules basse consommation est loin d’être convaincant actuellement. Par contre l’intérêt commercial de substituer des ampoules coutant quelques centimes par d’autres coutant quelques francs est certain.
@geso. Je suspecte le sarcasme, mais merci pour le compliment 😉
pour information, le chauffage électrique n’est effectivement pas un luxe : il coute aujourd’hui à peu près autant que le chauffage au mazout. De là à penser que la hausse des prix de l’électricité dont on parle beaucoup est entre autres destinée à décourager le passage du chauffage à mazout vers l’électricité (directe ou via pompe à chaleur), il y a un pas que je franchis assez facilement.
Donc je répète : l’ « économie » d’électricité réalisée avec des ampoules fluocompactes se retrouvera à 75% sur votre facture de chauffage.
Les medias ne racontent pas n’importe quoi. Elles répètent ce qu’on leur dit. Les plus sérieuses vérifient leurs infos. Mais ce n’est pas leur job d’avoir des idées et de calculer. Ca c’est le mien : scientifique.
Merci de confirmer que nos éclairages chauffent notre maison l’hivers. Je laisse mes lumières allumées jour et nuit pendant toute la saison hivernale, un superbe luxe qui ne coute rien.
Merci aussi de rappeler que nos médias raconte souvent n’importe qu’oi pour plaire au plus grand nombre.
Si vous comprenez l’anglais, ce petit discours d’un élu texan sur les ampoules est vraiment excellent :
Merci !!
Si tu veux continuer à t’en prendre à la « bonne conscience sirupeuse » :
http://obouba.over-blog.com/article-20262338.html
Dr Goulu à dit (ce dont je le remercie)
L’interconnexion existe, mais il ne faut pas la surestimer. Au delà de quelques centaines de kilomètres, les pertes sont telles que le prix n’en vaut pas la candela. Concrètement, la Suisse importe du nucléaire français la nuit et exporte de la pointe aux pays voisins. Le graphique sur cet execllent site vous démontrera que l’exemple Slovaque n’est pas pertinent :
http://www.epsic.ch/pagesperso/schneiderd/Instal/production.htm
toutefois mon site a déménager à :
http://www.installations-electriques.net/Apelm/Sources/Source.htm
Envoyé en réaction à un article dans Cooperation :
Le calcul de rentabilité des ampoules à basse consommation se base uniquement sur la consommation électrique, considérant que la surconsommation des ampoules à incandescence ou halogènes est du gaspillage.
Mais ce « gaspillage » produit en réalité de la chaleur. Or sous nos latitudes, notre chauffage est enclenché pendant 75% du temps ou nous utilisons l’éclairage, les nuits d’hiver. Une bonne partie de l’économie d’énergie que nous croyons réaliser avec des ampoules à basse consommation se retrouvera donc sur notre facture de chauffage ! On économise donc de l’électricité propre (60% hydraulique, 40% nucléaire) au détriment du chauffage au mazout essentiellement !
L’utilisation d’ampoules basse consommation n’est donc ni rentable, ni une mesure de réduction du CO2. Mais pour augmenter le chiffre d’affaires du rayon luminaires, c’est parfait.
Il est clair que je n’achèterai JAMAIS d’ampoule basse consommation.
D’une part, elles émettent des champs électromagnétiques dans un rayon de 30 centimètres.
D’autre part, elles vont rééditer « l’exploit » de Minamata, en rejetant allègrement des tonnes de mercure dans la nature.
Enfin, elles représentent, avec d’autres objets issus de la technologie, la bonne conscience sirupeuse de celles et ceux qui pensent qu’en en achetant, cela contribuera à réduire la pollution et la consommation.
Et c’est bien connu : les ampoules fluorocompactes vont sauver le monde, rien de moins. Pour s’en convaincre :
http://www.servumpecus.canalblog.com/archives/2007/11/27/
Avec mes meilleures salutations
Servumpecus
Malgré le stockage par pompage hydraulique, il faut bien l’admettre : l’électricité nucléaire “gaspillée” par l’éclairage nocturne ne peut pas être économisée. Suite…
L’électricité est la forme d’énergie actuellement la plus souple, la plus sûre, la plus noble qui soit. Elle sert à propulser un TGV, bien plus vite qu’avec un énorme moteur diésel turbo-compressé dernier cri, une turbine, un moteur d’avion à réaction, ou n’importe quel autre moyen (avec un rendement 40 % supérieur aux 12 autocars diésel turbo qu’il faudrait aligner péniblement sur autoroute, et pour un voyage bien plus confortable qui dure trois fois moins de temps). Elle sert aussi à traiter des procédés industriels impossibles à concevoir sans électricité (électrochimie du cuivre, de l’aluminium, etc). Malheureusement, cette énergie idéale a été confiée à des incompétents qui prétendent que, sous prétexte qu’elle se stocke mal , (sous certaines conditions provisoires de production nucléaire, j’en conviens), on peut faire d’elle n’importe quoi.
Il y a même eu à Grenoble, (du temps du Maire Carignon, Ministre de l’environnement, juste avant Tchernobyl) l’ébauche d’un projet complètement fou de réacteur nucléaire spécial capable de produire directement du chauffage urbain et de l’hydrogène en pleine ville ! La production d’hydrogène en grande quantité à partir d’électricité reviendrait très cher , et de plus elle remplacerait un problème de stockage par un autre. L’hydrogène est le seul gaz au monde qu’on ne peut stocker indéfiniment comme du vulgaire butane. Il fuit à travers n’importe quel matériau (actuellement disponible) puisqu’il est constitué d’atomes les plus petits de l’univers.
D’autre part, les lumineuses autoroutes belges ne sont pas plus sûres que les sombres étrangères la nuit …avec 56% de nucléaire, et 72% en Wallonie ! 2ème rang juste derrière la France ! Ca, je ne savais pas, OK . C’est même l’objet d’une savoureuse blague Belge . Et pourqoi les autoroutes Françaises ne sont pas éclairées la nuit ? Parce que l’intelligence des Français suffit à les éclairer !
Quant à la production hydroélectrique “au fil de l’eau” : que faire de l’eau d’un fleuve la nuit ? la laisser couler librement ou la turbiner quand même pour faire de l’énergie très bon marché à “gaspiller” ? Le tout premier barrage de ce type en France construit sur le Rhône (à Donzère-Mondragon en 1950 je crois) a bien été sévèrement critiqué en effet sur ce point à l’époque de sa mise en service, tout comme l’usine marée-motrice sur la Rance, ce sont des projets qui ont dépensé beaucoup d’argent. Mais attention, ces deux centrales se suffisaient à elles-mêmes, Donzère pouvait largement alimenter une grande ville comme Lyon, disponible en quelques minutes, sans l’artifice ou l’appoint d’une autre centrale. La tache originelle de l’énergie nucléaire, c’est d’une part qu’elle a englouti des sommes folles pour sa mise au point, tout en s’aidant des « béquilles » des autres centrales thermiques et hydrauliques en cas de sur (ou sous) consommation brutale. C’est très simple. Et ça ne justifie certainement pas le (prétendu) avantage zéro pollution CO² qu’on leur attribue assez facilement.
Le problème des éoliennes est plus ardu : de même qu’il fait froid pour toute une région en même temps (donc sur-consommation locale), il n’y a plus de vent pour tout le monde en même temps… Là aussi, c’est un problème (encore plus ardu que pour le nucléaire) de stockage qui se pose. Et si nous nous décidons un jour à étudier sérieusement ce problème, avec autant d’argent dépensé que pour le nucléaire , il est certain que le monde énergétique électrique pourrait changer radicalement… sans gaspiller cette noble énergie en une débauche d’éclairage nocturne parfaitement injustifiée.
Vous écrivez :
« Quant à la production hydroélectrique “au fil de l’eau” : que faire de l’eau d’un fleuve la nuit ? la laisser couler librement ou la turbiner quand même pour faire de l’énergie très bon marché à “gaspiller” ? »
Il y a 3 solutions :
nous laissons couler.
nous produisons de l’électricité.
nous fermons les vannes et laissons la réserve d’eau se reconstituer pour une utilisation au moment opportun.
Il faudrait pour cela que dans la journée nous utilisions beaucoup plus d’eau pour actionner les turbines afin de vider l’amont pour qu’il y ait suffisamment de place pour reconstituer la réserve.
Il est vrai que depuis qu’il y a l’énergie nucléaire, celle-ci est consommée en priorité pour des raisons évidentes.
J’ai entendu parler d’un projet de construction d’écluse qui envisagerait de pomper la nuit l’eau en aval de l’écluse vers l’amont. Sans spécialement de production d’électricité, mais pour que l’eau ne s’écoule pas trop vite vers l’aval.
Jolie Photo, merci !
Je n’ai pas besoin de « tenter » de l’expliquer, c’est très connu : nos amis Belges sont les seuls à éclairer leurs autoroutes la nuit! Ce qui montre que l’échelle des valeurs varie avec le temps : à l’époque, les belges pensaient que l’éclairage rendrait les autoroutes plus sures et que des vies humaines valaient bien quelques mégawatts. Etes-vous d’un avis contraire ? Faut-il sacrifier des vies humaines pour économiser l’énergie ? 😉 heureusement la question ne se pose pas réellement, puisque les lumineuses autoroutes belges ne sont pas plus sures que les sombres étrangères la nuit …
Cela dit, il ne faut pas non plus trop se fier aux apparences : le Belge n’est que le 14ème consommateur d’électricité (8’576 KWh / an) juste devant le Suisse et à peine 10% plus consommateur que le Français (7’900), ce qui peut s’expliquer par d’autres facteurs, notamment que les pays du nord sont logiquement plus consommateurs que ceux bénéficiant d’un éclairage solaire plus généreux. (source incontournable : NationMaster). L’éclairage nocturne des autoroutes ne semble donc pas être un facteur prépondérant dans la consommation belge.
Ce qui n’est pas une raison pour ne pas l’économiser, je vous l’accorde. voyons donc comment les Belges produisent leur électricité. Petite recherche Google, voilà : 56% de nucléaire, et 72% en Wallonie ! 2ème rang juste derrière la France ! Et vous qui disiez que non … Et entre parenthèses, je vois que les belges ont un barrage hydroélectrique qui sert… au pompage hydraulique !
Finalement, remarquez que le nucléaire n’a pas l’apanage de la surproduction nocturne : pratiquement toutes les centrales thermiques « lourdes » souffrent du même problème. Dans une certaine mesure, la production hydroélectrique « au fil de l’eau » aussi : que faire de l’eau d’un fleuve la nuit ? la laisser couler librement ou la turbiner quand même pour faire de l’énergie très bon marché à « gaspiller » ? Attention, votre réponse vaut aussi pour les éoliennes …
Malgré le stockage par pompage hydraulique, il faut bien l’admettre : l’électricité nucléaire “gaspillée” par l’éclairage nocturne ne peut pas être économisée…A l’heure où nous savons parfaitement gérer l’électricité (très précieuse, j’en conviens) à bord de la station ISS, par exemple, on nous rebat les oreilles avec des aberrations de ce genre. Voir le site http://www.notre-planete.info/photos/photo.php?id=263&pos=22, et tentez d’expliquer pourquoi la Belgique (électricité non nucléaire) gaspille cent fois plus d’éclairage nocturne que les autres pays, comme la France totalement nucléarisée.
Soit ! Un bilan énergétique réellement exhaustif devrait montrer pour les ampoules, (à mon avis) que les meilleurs choix ne sont pas tout éco ou tout incandescence. Il n’empêche que lorsque vous dites que le pétrole est trop précieux pour le brûler, je dirais aussi que l’électricité est trop précieuse pour être transformée en chaleur.
Dans l’ensemble, une consommation globale élevée d’électricité implique pour l’instant une bonne part de CO2 dégagé. Ne pourrais t’on pas arrêter une centrale au charbon avec des économies (ou du moins éviter d’en construire de nouvelles) ?
Car en vue de l’augmentation de la consommation, il faut construire.
Les seules extensions possibles pour produire de grandes puissances sont le thermique à énergie fossile ou à fission nucléaire. Et comme le premier est déplorable vis a vis du CO2 et que le second impose le problème épineux des déchets et du recyclage, je dirais : limitons la consommation d’électricité. Du moins jusqu’a l’avènement des centrales à fusion.
Concernant les interconnections réseaux, nos lignes de transport THT à 380 kV permettent effectivement, le transport sur plusieurs centaines de km avec pertes joules acceptables. Cela est suffisant, car il ne faut pas aller très loin pour trouver des pays qui brûlent essentiellement des énergies fossiles (Italie, Allemagne). D’autre part seul un « bilan » des courant électrique parcoure effectivement les lignes électriques : Si un Suisse achète 1 MW d’énergie bon marché en Pologne, et une entreprise BIO polonaise achète 1 MW de l’énergie hydraulique Suisse –> bilan = 0 MW transitent sur les lignes.
Finalement, mon but n’est pas de culpabiliser les « gros » consommateurs mais ceux qui peuvent y faire quelque chose. Si notre ami le Slovaque est plus gros consommateur que le Suisse moyen, c’est peut être que son réfrigérateur est de classe F–, que l’isolation de sa maison est faite avec une tôle ondulée et même situation pour l’entreprise ou il travaille.
La solution est-elle de lui construire une nouvelle centrales ?
N.B. Vos liens sur les sites sont vraiment intéressants merci ^^
Les soirées d’été sont courtes! D’après le site référencé plus haut l’éclairage domestique n’est allumé « que » 25% du temps hors des périodes de chauffage, et sous nos latitudes on n’a pas de clims domestiques, ou au pire elles fonctionnent quelques jours par an.
Encore une fois mon propos n’est pas de promouvoir le gaspillage d’électricité, mais que les bilans énergétiques soient faits correctement, et celui qui calcule l’amortissement de lampes basse consommation sans tenir compte du chauffage ne l’est pas.
L’interconnexion existe, mais il ne faut pas la surestimer. Au delà de quelques centaines de kilomètres, les pertes sont telles que le prix n’en vaut pas la candela. Concrètement, la Suisse importe du nucléaire français la nuit et exporte de la pointe aux pays voisins. Le graphique sur cet execllent site vous démontrera que l’exemple Slovaque n’est pas pertinent :
http://www.epsic.ch/pagesperso/schneiderd/Instal/production.htm
A part ça, la tentative de culpabilisation du « gros » consommateur d’énergie au dépens du « petit » slovaque tombe à plat parce que ce dernier produit plus de CO2 que le Suisse : http://www.nationmaster.com/graph/env_co2_emi_percap-environment-co2-emissions-per-capita
Si le petit slovaque contruit une centrale à charbon, c’est qu’il est trop fauché pour s’en payer une nucléaire. Prêtons-lui du fric pour qu’il s’en construise une et tou le monde sera content. Le pétrole c’est trop précieux pour le bruler…
En gros, Dr. Goulu, je conviens que l’énergie thermique des lampes à incandescence peut compléter le chauffage. Mais quid des « longues soirées d’été » ? on met la clim pour absorber ces joules indésirées ?
D’autre part, le bilan financier global d’un chauffage par ampoule est nettement moins bon même qu’un système de chauffage moderne même électrique (ces derniers, s’ils sont à accumulation, fonctionne uniquement durant les heures creuses de l’énergie).
Finalement, votre remarque sur l’énergie hydraulique et nucléaire, donc sans CO2, est juste et fausse à la fois. Tous les grands réseaux électriques sont interconnectés. Physiquement, l’énergie que vous consommez peut venir de Russie, Pologne ou autres. Seul les contrats peuvent assurer que ce que vous consommez en énergie hydraulique est effectivement produit en hydraulique. MAIS tout ce que vous consommez en tant que l’énergivore Dr. Goulu.. ne sera pas à disposition du petit Slovaque, il faudra donc construire une belle centrale au charbon pour satisfaire les besoins en énergie de tout le monde … par votre faute !!
Je m’excuse d’être si personnel mais on vis tous dans le même monde (vous, ce Slovaque ou un autre). Ce que l’autre consomme, nous concernent nous et si lui n’a pas le choix sur son énergie, nous on l’a.
Juste Louis. Mais ça fait belle lurette que l’éclairage public n’est plus à incandescence (sauf peut-être pour les illuminations décoratives de Noël…).
Ce qu’on voit le plus dans nos rues, ce sont des lampes à vapeur de sodium basse pression, qui offrent un rendement encore bien meilleur que les tubes fluorescents.
Elles ont cependant 2 inconvénients (« rien n’est parfait » dit le renard…) :
1) elles font une lumière orange qui restitue mal les couleurs : en intérieur ce serait une horreur
2) elles mettent plusieurs minutes à s’allumer.
Pour rappel, entre minuit et environ 6h du matin l’Europe produit trop d’électricité (nucléaire) . Elle est bradée sur le marché pratiquement au coût du transport. Malgré le stockage par pompage hydraulique et thermique dans les radiateurs à accumulation de ma maison, et en attendant la production d’hydrogène et la recharge des voitures électriques, il faut bien l’admettre : l’électricité « gaspillée » par l’éclairage nocturne ne peut pas être économisée.
Connaissez-vous le mouvement « Le clan du néon »?
Ce sont des activistes écologistes qui veulent ouvrir la conscience des gens.
Alors pour ne pas gaspiller l’électricité la nuit (et contre la fameuse « société de consommation »), ils éteignent les éclairages nocturnes des magasins :).
Sur leur blog http://clanduneon.over-blog.com/ : « Comment éteindre les néons restées allumés la nuit alors que les commerces sont fermés !!!! Des enseignes lumineuses qui gâchent de l’électricité (…) ».
Mais voilà avec de l’énergie nucléaire, donc c’est complètement idiot si j’ai bien compris, zut moi qui avais besoin qu’on m’ouvre la conscience et les chakras…
Il y a 4 ou 5 ans environ, sur Radio Ici et Maintenant, un auditeur habitué et très écologiste parlait de ce gaspillage d’électricité nocturne, sur quoi un autre auditeur appelle pour dire qu’il connaissait des professionnels de l’énergie et qu’ils rigolaient bien quand ils entendaient parler de ça, vu que c’est du nucléaire etc. Le premier auditeur n’en a pas démordu, l’autre avait beau ré-expliquer, le premier restait sur sa position, sans donner d’arguments, juste en répétant que ça gaspillait de l’électricité. Un bonne poualade! À l’image de cette radio, qui est à l’image de l’écologie actuelle (je l’écoute pas mal, mais je n’en pense aucun bien, pour rester poli).
Après, il y a peut-être des contre-arguments valables pour cette électricité de nuit (mis à part pollution lumineuse), je serais heureux de les entendre et pouvoir ainsi rire de moi d’avoir mal jugé « Le clan du néant ».
Le pire c’est que la mauvaise écologie détourne de la bonne et la ridiculise, pendant les nuit passées à appuyer sur des interrupteurs et à faire parler d’eux, combien de dizaines d’animaux non aidés pour prendre le seul exemple de n’importe-quel mauvais site de protection animale où l’on voit que n’importe-qui peut faire énormément en peu de temps tant il y a à faire.
Que les longues nuits d’hiver éclairées à l’incandescence servent ou non au chauffage privé peu importe, c’est une décision qui ne regarde personne. Par contre la même ampoule à incandescence utilisée pour l’éclairage public gaspille plus de 90 % de son énergie en chaleur pour chauffer les petites pattes des oiseaux (quand ils sont là). Et le prix des fluocompactes utilisées timidement dans le public ne baissera pas sensiblement si la promotion n’est pas intensifiée fortement dans le privé, qui lui est un énorme consommateur… dont acte.
Je ne dis pas que l’ampoule est un bon radiateur, je dis qu’elle en vaut un autre. Une calorie est une calorie quelle que soit la manière dont elle est produite.
En pratique, qu’une ampoule soit au plafond n’est un inconvénient que s’il n’y a personne au dessus, mais d’un autre côté quelques dizaines de mini-chauffages répartis dans l’appartement donnent un confort difficile à obtenir avec 2 ou 3 radiateurs. D’ailleurs une une ampoule rayonne dans l’infrarouge, donc chauffe pas mal à distance, au contraire d’un radiateur qui fait surtout de la convection…
Donc au final je suis de mauvaise foi, mais pas plus que ceux qui « oublient » de considérer tout ceci en promouvant les lampes fluorescentes !
Je trouve effectivement le raisonnement de Dr Goulu tiré par les cheveux (et de mauvaise foi): défendre les ampoules à incandescence parce qu’elles participent au chauffage…
1) un radiateur au plafond…
2) qui bouffe une énergie noble indirectement…
Même maitre Vergès n’en ferait pas autant.
Posté ce commentaire sur le forum Futura-Sciences :
Dans cet article un spécialiste de l’éclairage fait le calcul qu’une ampoule est allumée sous nos latitudes à 75% en même temps que le chauffage (longues nuits d’hiver), donc 75% des 95% soit 72% de l’énergie, loin d’être « inutilement gaspillée » sert utilement au chauffage.
ll en résulte donc que 72% de l’économie apportée par une ampoule fluo se retrouve sur votre facture chauffage, donc que l’amortissement d’une telle ampoule ne se fait pas en 1 an mais en 4, et, si on veut vraiment parler du CO2, que l’économie d’électricité à 80% nucléaire en France se reporte sur du chauffage… au fioul !
Le « développement durable » c’est très bien, mais ça implique de réfléchir globalement et de penser à tout.
Je n’ai pas été compris, je recommence lentement parce que c’est plus difficile de ramer à contre-courant :
L’argumentation générale pour encourager les lampes fluo-compactes, voire interdire à terme les incandescentes, consiste à dire que ces dernières ont un mauvais rendement et qu’il est rentable (au bout d’un an environ) de les utiliser grâce à l’économie réalisée
Or en Suisse, la chaleur dégagée par une ampoule incandescente pendant les longues nuits d’hiver sert au chauffage. Et les longues nuits d’hiver représentent 75% de la durée d’utilisation de l’éclairage. Donc 75% de la puissance électrique d’une ampoule normale sert utilement au chauffage. Si on économise ceci à l’aide d’une ampoule « économique », il faudra payer cette énergie en plus dans le compte chauffage.
Ne pas tenir compte de ceci fausse le calcul de la rentabilité et induit les consommateurs, voire les politiques, en erreur. Un écobilan doit être très global, et c’est très difficile à faire.
Ok, admettons que vous aimez chauffer votre plafond avec des ampoules… que faites-vous pendant l’été ? Vous mettez votre climatisation en route et consommez donc encore plus d’électricité ? Ou alors la solution consisterait à changer d’ampoules tous les 6 mois ?
posté un petit commentaire de la même veine ici : http://www.demain-la-terre.net/Une-ampoule-fluocompacte-pour-les#forum9647
Sur http://www.led-fr.net/ampoule_calimero_eclairage.htm vous trouverez la confirmation que 75% de l’énergie consommée par une lampe à incandescence sert (utilement!) au chauffage, donc que cette part se répercute sur la facture de chauffage si vous utilisez des ampoules « économiques », donc qu’il faut 4x plus longtemps pour amortir ces ampoules, soit 4 ans au lieu d’un, et que leur intérêt financier n’est donc pas si évident…
Oui oui, on est d’accord pour réduire la consommation en énergie, qui ne serait pas d’accord de réduire sa facture ?
Ca n’autorise pas à dire des choses fausses à la TV dans une émission à grande écoute. La dame du WWF n’étant certainement pas une idiote, elle a volontairement dit quelque chose de faux.
Le rendement de n’importe quel radiateur électrique est de 100%. Certains rayonnent plus que d’autres qui « convectent » plus, mais au final 100% de l’énergie électrique part en chaleur. Une ampoule électrique est un radiateur avec un rendement très légèrement inférieur : seule la lumière qui sort par les fenêtres est perdue, tout le reste réchauffe la maison.
Et non, ce n’est pas de la mauvaise foi, ça s’appelle de la physique, avec un peu de « pensée différente » 😉
Mais est-ce parce que la Suisse consomme de l’énergie « sans CO2 » qu’il ne faut pas essayer d’en consommer moins ? Et s’il y était possible de fonctionner en 100% hydroélectrique ? Pour cela, faire baisser la consommation d’électricité sera toujours une bonne chose.
A propos de l’énergie grise, au vu de la différence de consommation et de la durée de vie de ces ampoules économiques, je doute que ça fasse suffise à basculer la balance. Bien sûr, il faut penser à recycler ces produits à la fin de leur vie.
Enfin, prétendre utiliser des ampoules comme source de chauffage électrique n’est-il pas de la mauvaise foi ? Il existe des radiateurs rayonnants et d’autres technologies bien plus économiques en énergie.