Incorrigible. Voilà le type de question que je me suis posé récemment dans mon lit, pendant un bel orage nocturne : « Comment récupérer l’énergie de la foudre ? »
Ce site fournit plein d’informations intéressantes comme:
- la puissance d’un éclair est d’environ 20 GigaWatts, soit 20 centrales nucléaires !
- mais il ne dure que 25 millisecondes, donc l’énergie n’est que de 140 kWh, soit Frs 30.- d’électricité à tout casser…
- Si on parvenait à capter l’énergie de tous les éclairs frappant la France, ça pourrait alimenter environ 5000 ménages. Seulement.
Bref, contrairement à une idée répandue que je partagais jusqu’ici, la foudre n’est pas une source d’énergie renouvelable potentielle et miraculeuse, même si certains veulent y croire…
De plus, même si on le voulait, on ne sait pas comment injecter 20 GW d’un coup sur le réseau. En fait, ça arrive accidentellement lorsque la foudre touche une ligne à haute tension, et en général on se retrouve dans le noir grâce aux « fusibles » du réseau.
L’alternative consisterait à stocker l’énergie pour la restituer plus lentement, mais là encore, il n’y a aujourd’hui aucune technologie permettant de stocker 140 kWh en 25 millisecondes. On pourrait penser à:
- des condensateurs, mais comment les charger sous la tension de 100’000’000 Volts typique d’un éclair sans qu’il ne claquent ?
- un anneau supraconducteur. Sur cette page, on mentionne un anneau en développement qui serait capable de stocker 0,14 kWh en 1 seconde. Il faut encore gagner un facteur 1000 sur la capacité et 40 sur la vitesse. Ce n’est pas pour demain donc
- une idée folle qui m’a traversé l’esprit, mais il faudrait faire des calculs pour évaluer son degré de folie : l’utilisation de matériaux piezo-électriques. Intuitivement l’idée est la suivante:
- foudroyer une tas de PZT, ce qui provoque une déformation mécanique très rapide (moins d’une milliseconde) : le matériau se comprime comme un ressort
- restituer l’énergie en laissant le piezo se relaxer lentement.
52 commentaires sur “L’énergie de la foudre”
Pourrait on envisager un conducteur faisant le tour de la terre et ne permettant de faire circuler le courant que dans un sens? Des paratonnerres situés régulièrement sur toute la périphéries alimenteraient sexreseau sans fin?
oui, ça serait aussi une bonne idée pour stocker de l’énergie dans un https://fr.wikipedia.org/wiki/SMES qui renforcerait le champ magnétique terrestre 😉
Un grand merci pour cet éclairage certains reportages scientifiques sur ARTE ou RMC découverte ont quelques déficiences…
Excellente analyse, j’ai pensé laisser un commentaire sur Quora sur ta réponse à propos des cap mais en séries et parallèles il en faudrait beaucoup vraiment beaucoup. Après j’ai pensé l’utiliser pour l’hydrolyse pour créer des gaz mais comment capter la force d’un orage (vers le tessin il y a la zone la plus électrique de suisse) encore faut til capter depuis les airs avec des matériaux genre nanotube de carbone (le carbone et conducteur non ? Ou d’autres chose comme l’or dans une gaine isolée en céramique pour dissiper la chaleur et empêcher que l’or soit vaporisé. Mais c’est de la science-fiction.
Des méga turbine qui pompe de l’eau dans un bassin plus haut et la garde jusqu’au moment de la relâcher dans les turbines. Bref vraiment intéressant. donc drgoulu c’est toi P. Gugli…. de Quora ? Je met en favori. Cette page.
P*d = e
Celui-là est bien plus génial que le modeste Rodolphe.
Salut,
à mon avis (d’électrotechnicien) la bobine de Teslas ne fonctionne que dans la tête de qqs crédules qui le prennent pour un génie. Une de leur caractéristique est de ne rien connaître en électricité et généralement pareil en physique.
J’avais écrit https://drgoulu.com/2012/08/19/nikola-tesla-genie-mais-connu/ là dessus …
Ceux qui comme vous croient tout savoir n’amenerenons rien!!
je ne crois pas tout savoir, mais je sais calculer 2 ou 3 trucs 😉
Par contre je n’ai pas compris comment vous passez des 20 GW aux 140 kWh :c
Bonjour,
20 GW c’est 20/3600 GW soit 5,5 MW/h environ.
Ensuite 25ms et non 1 seconde, donc on a 5,5*0,025 = 0,139 Kw/h environ, soit donc arrondis 140 Kw/h.
Voilà,
Bonne journée.
désolé mais il faut réviser vos unités électriques
https://drgoulu.com/2009/08/26/le-groupe-e-promet-2000-francs-par-kwh-de-puissance-installes/
-S’arreter à Aspect physique pour la formule :
https://seminairemateriaux.files.wordpress.com/2016/01/etude-de-leffet-pic3a9zoc3a9lectrique.pdf
-S’arrêter à APPLICATIONS DES ÉLÉMENTS PIÉZOÉLECTRIQUES EN ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE,
pour les constantes piézoélectriques de différents matériaux :
http://ekladata.com/6M9m-5orW1X73D62TRB4li2Rc2g/Appli_piezos_en_eln_TI.pdf
« une idée folle qui m’a traversé l’esprit, mais il faudrait faire des calculs pour évaluer son degré de folie : l’utilisation de matériaux piezo-électriques. Intuitivement l’idée est la suivante:
foudroyer une tas de PZT, ce qui provoque une déformation mécanique très rapide (moins d’une milliseconde) : le matériau se comprime comme un ressort
restituer l’énergie en laissant le piezo se relaxer lentement. »
Concernant les matériaux piézoélectriques, les foudroyer fournira alors une énergie mécanique, qu’il faudra reconvertir en énergie électrique.
Avec la formule P = U / k*h, il serait alors préférable de choisir une constante k et un diamètre h les plus petits, pour obtenir une plus forte pression. Après je ne sais pas quels matériaux peuvent être utilisées pour créer des pastilles piézoélectriques, ou des ressorts.
Ainsi j’imagine un système comme ça : une chaîne de pastilles/ ressorts de matériaux piézoélectriques seraient reliés à deux plateformes reliées elle même à un circuit mécanique qui se terminerait sur une conversion en électricité. Sous l’effet du foudroiement de l’éclair, la chaîne sera compressée, les deux plateformes suivront, etc.. c’est l’énergie qui serait utilisé dans ce mécanisme. Après, je suis en première, ayant très peu de connaissances, je ne vois pas la structure d’un telle mécanisme mais j’imagine que cela doit déjà existé.
Pour les calculs, il faudrait donc convertir l’unité U qui est en volts en coulons, pour obtenir une pression en N. J’imagine qu’on pourrai ainsi trouver une énergie entraîné par cette pression N.
Il s’agit peut être là d’infos que vous connaissez déjà, mais j’aimerais bien que quelqu’un ai les connaissances ( et un peu de temps libre) pour calculer l’électricité ainsi produite.
(Si vous avez des informations à rajouter ou des corrections à apporter, je serai ravi de les connaître)
Bonjour,
Passionné par le biomimétisme, je voulais vous demander si vous saviez s’il y existait des études portant sur la recréation du phénomène de la foudre dans des nuages artificiels à petite échelle ?
En lisant des articles sur le sujet de la captation de la foudre ou encore du stockage de l’énergie de celle-ci, je me suis posé la question : est-ce que le phénomène, bien que l’explication de sa genèse ne fasse pas l’unanimité dans la communauté scientifique, est-il possible à reproduire en laboratoire ? Ou encore mieux : ne serait-il pas une nouvelle alternative en terme d’énergie renouvelable qui est essentiellement basée sur l’énergie cinétique et solaire (alors que l’explication actuelle de la formation des éclaires serait basée sur une sorte de frottement entre les particules) ?
J’avoue que je peine un peu à trouver des réponses à ces questions.
Merci d’avance pour votre réponse.
Bonne question. Je n’ai pas trouvé de référence à un orage en laboratoire. Je pense que c’est un problème d’échelle : selon ce lien et d’autres similaires « Un cumulonimbus (nuage d’orage) de bonne taille pourra peser de 50 000 à 300 000 tonnes d’eau, pouvant atteindre 800 000 tonnes pour les plus gros ». La « bonne taille », c’est plusieurs kilomètres cubes (disons 5km x 5km x 5km= 125 km3), tout ça pour contenir l’énergie de quelques éclairs à 140 kWh pièce.
Si on voulait/pouvait faire un nuage de labo de 50m x 50m x 50m, il serait environ un million de fois plus petit que le nuage d’orage, donc contiendrait une charge 1 million de fois plus faible : on aurait des éclairs de 140 milliwatts seulement. L’inconnue me semble être la tension à laquelle on arriverait à charger notre mini nuage. Si elle est d’un millionième du gros, le nuage devra être un million de fois plus proche du sol pour que notre éclair de 140mW claque : quelques millimètres au lieu de quelques kilomètres…
Sur l’explication de la formation des éclairs, les deux explications que vous mentionnez ne sont pas contradictoires mais complémentaires. C’est bien l’énergie solaire qui, réchauffant l’air, provoque des mouvements de convection de l’air. En entraînant des gouttelettes et cristaux de glace, ces courants provoquent la charge électrostatique du nuage. Cette partie semble encore assez nébuleuse (…), en effet. Un nuage stocke donc en effet un tout petit peu d’énergie solaire sous forme de charge électrostatique.
Il en stocke beaucoup plus dans l’énergie potentielle des 300’000 tonnes d’eau entraînées à 5km de haut. Ca fait 4 millions de kWh, 28000 fois plus qu’un éclair ! Et on arrive à récupérer facilement une partie de cette énergie dans les centrales hydroélectriques qui, en passant, fournissent 2/3 de l’électricité renouvelable de la planète (et beaucoup plus en Suisse)
Merci beaucoup pour votre réponse.
Je me doutais que l’encombrement du nuage allait être un facteur embêtant…
Même si j’espérais tout de même trouver des recherches sur un quelconque mimétisme de ce qui se passe au-dessus de nos têtes en utilisant d’autres éléments que la molécule d’eau.
(essentiellement avec ce lien génial https://asknature.org/)
Après, de ce que j’avais étudié, les gains de grésille, formés à partir d’un flocon auquel des fines gouttelettes se sont attachées en gelant instantanément,
tombent du fait de leur poids après être montés très haut dans le nuage grâce aux courants d’air chauds ascendants. Et c’est dans cette chute que ces grains frottent d’autres cristaux créant alors ces charges électriques qui donnent les éclairs.
Je recherche donc toujours des études utilisant un mécanisme analogue aux frottements de petits éléments entre eux pour capter de l’énergie électrique.
Par ailleurs, toujours dans l’idée d’exploiter de manière durable ce que la nature nous offre,
pensez-vous qu’il est possible de décharger un nuage au fur et à mesure par le biais, par exemple, de système embarqué dans les nouveaux dirigeables qui vont bientôt faire leur grand retour ?
En plus je repensais à un truc hier, la convection sur une petite hauteur ne permet probablement pas de faire un courant ascendant suffisant pour porter un nuage. C’est lié aussi à la stratification.
repensé à cette conversation en voyant ça : http://www.thisiscolossal.com/2017/08/floating-cloud-richard-clarkson/
J’en veux un !
http://www.thisiscolossal.com/wp-content/uploads/2017/08/twitter.gif
C’est du coton plutôt qu’un nuage ? Ça tient comment, ou c’est un montage ?
D’après le lien c’est en lévitation magnétique, mais il faut une jolie configuration d’aimants pour que ce soit stable à cette hauteur
Action magnétique sur du coton ?
Evidemment pas 🙂 coton autour d’une structure légère avec des aimants je pense.
On est loin des nuages !
En plus je repensais à un truc hier, la convection sur une petite hauteur ne permet probablement pas de faire un courant ascendant suffisant pour porter un nuage. C’est lié aussi à la stratification.
C’est quoi le rapport entre le biomimétisme et l’orage ?
Oh ! désespoir.
Bienvenue sur ce blog JP, et merci pour vos commentaires. Mais restez constructif et respectueux des autres svp ( https://drgoulu.com/a-propos/ )
Bonjour Dr Goulu
Ne serait-il pas possible de stocker cette energie sous forme d’hydrogene, produit par hydrolyse ?
Vous voulez certainement dire électrolyse au lieu d’hydrolyse
Le problème est que l’électrolyse fonctionne à basse tension, autour de 2V pour de l’eau (salée ou acidifiée pour la rendre conductrice) et produit une quantité d’hydrogène proportionnelle au courant et au temps, alors qu’un éclair a une très haute tension, un relativement faible courant et une très courte durée (voir un de mes commentaires précédents et http://www.pfgtechnologie.be/Energie/Divers/Foudre/foudre.htm )
Donc en gros votre idée est possible (d’après certains liens trouvés, un peu d’eau se dissocie effectivement lorsqu’un éclair « tombe » à l’eau), mais on aura un très très mauvais rendement, disons 1% en étant optimiste…
A moins qu’on ne trouve le moyen de réduire la tension d’un facteur 500’000 sans trop de pertes, ce qui revient à dire qu’on augmente le courant (~200A) d’un facteur 500’000 aussi pour atteindre 10 Mega Ampères…
Comme c’est la première fois de ma vie que je vois un courant si fort, je cherche et tombe sur https://en.wikipedia.org/wiki/Mega_Ampere_Spherical_Tokamak : c’est le genre de courant qu’on utiliserait pour chauffer un plasma pour provoquer une fusion thermonucléaire…
Donc le problème revient à faire un tel transformateur, et ça on sait pas faire… Et si on savait, on pourrait charger des condensateurs ou allumer des tokamaks tout aussi bien qu’électrolyser de l’eau…
La puissance d’un éclair est d’envron 20 GW …une bonne âme pour m’expliquer le calcul pour trouver cette valeur ?
http://www.pfgtechnologie.be/Energie/Divers/Foudre/foudre.htm :
Le champ électrique atmosphérique sous nuage orageux est de l’ordre de 20kV/m. Donc la différence de potentiel nuage-sol avoisine 100MV. En moyenne, un éclair transporte 5 C. L’énergie d’un éclair est donc: 100 MV x 5 C = 500 MJ.
Un éclair dure en moyenne 25ms si on ne tient compte que d’un coup unique sans réilluminations. Donc, la puissance moyenne d’un éclair = 500 MJ/25 ms = 20 GW. Ampérage = 20 GW / 100MV = 200 A
Et pourquoi pas mettre une très grande surface rempli d’eau ( ce qui atténurai la puissance) et mettre toute less batteries en dessous pour quelle puissent charger grâce a des cables placé dans cette étang ? sa pourrait fonctionner
Le problème c’est que l’eau va « atténuer la puissance » en chauffant sous l’effet du courant, pas stocker l’énergie électrique.
Dans https://drgoulu.com/2012/10/07/comment-stocker-lenergie/ j’ai mis un graphique des différentes technologies de stockage d’énergie. Ce dont on a besoin pour stocker un éclair de 20 GW en 25 milliseconde se trouve plusieurs centimètres en dessous et à droite du coin en bas à droite…
Et selon la règle « 1€/1W de puissance installée « , un système capable de capter un éclair par an doit coûter 16 centimes …
(pas de problème, ici rien ne dort 😉 )
Oui mais l’eau redistriburai plus l’énergie sur une plus grande surface avec moins de puissance et elle serait donc plus facile a stocker , même si il y a une petite perte d’énergie pendant la transaction , du moins je pense que sa pourrai marcher , et la surface pour etre au bonne endroit serait plus importante
Vous confondez énergie (en Joule ou kWh) et puissance (en W).
Comme indiqué dans l’article, un éclair n’a pas une énergie énorme. 140 kWh ça peut se stocker dans une grosse batterie. Par contre, une puissance de 20 GW et une tension de 100 millions de volts, c’est vraiment énorme.
Pour répartir cette puissance sur une grande surface, il faut un bon conducteur électrique, ce que l’eau (même salée) n’est pas. L’eau de mer a une résistivité d’environ 20 Ωcm, alors que celle du cuivre est environ 100 milliards de fois plus faible. Autrement dit, l’eau distribue très mal l’électricité : l’effet joule va la vaporiser un peu autour du point d’impact, les poissons à quelque mètres de là vont se faire électrocuter, et à 100m de l’impact il n’y a plus rien.
Désolé, votre idée n’est pas suffisamment bonne…
Bonjour, votre problème semble compliqué à résoudre, capter un évènement qui dure 25ms et le restituer le plus lentement possible sous sa même forme, à savoir l’électricité. A votre avis, serait il possible de transformer cette énergie en chaleur ? Par exemple, un éclair pourrait il chauffer instantanément à travers une énorme résistance, une certaine quantité d’eau (ou un autre fluide caloporteur) qui ensuite restituerait sa chaleur lentement ? Quelle volume pourrait être ainsi chauffé et à quelle température ? Est ce que cela permettrait une injection « gratuite » de chaleur dans un circuit de chauffage ? Mon idée vous parait-elle totalement saugrenue ?
Selon moi et mes connaissances actuelles sur l’électricité, le problème de ton idée est que l’éclaire ne sera pas captée par ton système puisque l’électricité voyage toujours par le chemin le moins résistant. Donc l’éclaire ne frappera jamais ton système.
Le com de Rodolphe illustre bien mon com précédent. Il n’a probablement aucune idée sur le moyen de transformer de l’eau chaude en électricité. Moi non plus d’ailleurs. Mais lui y crois ou ne se pose pas la question.
Stocker une telle energie est sans doute un problème. Cependant je vous invite à vous interesser au barrage d’Assouant en egypte. Pendant la crue du Nil, ils produisent plus qu’ils ne consomment (2.1 GW) et dans un pays aussi pauvre, on n’aime pas le gaspillage. Aussi le système de stockage est simple: une anode et une cathode et en avant l’hydrogène!. L’oxygène est revendu , l’hydrogène est stockée sous haute pression ( trois fois celle du butane) et réintroduit dans un pile à combustible pendant la basse saison. Certains parlent d’un rendement de 55%, d’autre de 75%…. Brefs, assouan étant situé au sud de l’egypte, on ne pouvait pas tansferer toute l’energie du barrage directement dans les grandes mégalopoles du nord, alors il fallait le « stocker ».
Mais revenons à notre éclair et aux idées loufoques qu’ils sucitent.
Cela pose deux problèmes:
-Etre au bon endroit au bon moment avec le materiel adapté
-Stocker cette energie miraculeuse
Suivez mon resonnement et puisque je vis aux antilles francaises, vous allez vous demander quelle est cette herbe que j’ai bien pu fumer…
Premièrement , je crois que capter l’energie d’un orage n’est pas si compliqué. Je crois qu’un scientifique l’a démontré par le passé avec un cervollant. Depuis des gens pleins d’humour ont réédité l’exploit à l’aide d’un cable enrouleur relié à …… une fusée pyrotechnique! (voir sur you tube). L’effet est fantastique, il faut juste s’entrainer à l’épreuve athlétique du 110 mètres haie, parce que lorsque le cable décolle, faut mieux ne pas rester là.
Comme tout bon breton immigré en Caraïbes je suis marin, et des orages dans cette partie du monde, j’en ai (malheureusement) croisé au dessus de mon mât en pleine mer. Je n’ai jamais été foudroyé, car si tel avait été le cas, je ne serais pas en train de vous faire perdre votre temps avec mes suggestions loufoques .
J’attire juste votre attention sur le fait que la partie equatoriale est la plus riche en orage, et que déplacer du matériel encombrant sur des longues distances ne peut s’effectuer que sur l’ocean. De plus la mer est le seul endroit où l’on peut librement exploser en mille morceaux sans déranger le voisinage. Moi qui ai l’habitude de scruter ma météo pour éviter les orages j’imagine un bateau qui irait affronter la houle pour justement les traquer, avec à son bord un joli lot de fusée et un cable enrouleur (Je suis toujours à la recherche d’un kamikaze pour skipper l’engin; De preférence quelqu’un en fin de vie et qui n’a pas d’enfant).
Mon bateau (un bateau drone, puisque les volontaires ne se bousculent pas) enverrai son joli cable à plus de 300 mètres jusqu’à créer l’inévitable. Vient la question du stockage me direz vous??? Et bien imaginons que l’on puisse répartir cette énergie sur plusieurs bornes positives et négatives pour « diluer » la puissance sur de multiples points, nous avons alors un mélange eau de mer dessalée + électricité = hydrolyse . Et voilà mon rafio chargé d’hydrogène et d’oxygène!
Bien sur, je sais que le mélange arc electrique de plusieurs milliers de volt + hydrogène compréssé + oxygène peut envoyer mon petit navire en orbitre géo stationnaire, mais admettez que c’est un (petit) début de resonnement. Pour créer l’équivalent d’un litre d’essence en hydrogène, il faut la bagatelle de 10kw! Alors naviguer au beau milieu de l’enfer en se faisant plusieurs fois foudroyer (sacré ambiance à bord!) peut créer quel volume de carburant?
Le prix de cette energie étant négocier à environ 0.3€ (à equivalence litre essence), à combien peut estimer le rendement de mon bateau de croisière en admettant qu’il n’ai pas été pulvérisé?
Je sais que je parle d’argent, mais comme vous l’avez peut être deviné, je ne sus pas un scientifique, juste un industrielle très rêveur qui passe beaucoup de temps sur l’océan.
N’hésitez pas à me répondre.
Merci
Merci pour l’info concernant l’installation d’électrolyse à Assouan. J’ai visité ce barrage il y a assez longtemps et je n’avais pas entendu parler de ça. Après recherche, il semblerait que ce soit une usine d’engrais qui fait de l’électrolyse pour son propre usage, à savoir vendre aux agriculteurs de l’engrais qu’ils recevaient gratuitement avec le limon du Nil avant… :
Je n’ai pas trouvé trace de pile à combustible ni de stockage d’énergie sous forme d’hydrogène en Egypte. Si vous avez un lien ou une référence papier, ce serait sympa de me le communiquer. En passant ce n’est de loin pas simple de faire de l’électrolyse avec des centaines de megawatts, ni de stocker de grosses quantités d’hydrogène.
Pour la foudre, comme je le mets dans l’article le problème vient de la très courte durée de la décharge, environ 25 millièmes de seconde. Même si vous vous trouvez en permanence au beau milieu d’un superbe orage qui vous envoie un éclair par minute, votre installation ne fonctionnera que 0.04% du temps et ne vous fournira « que » 8 MW de puissance moyenne.
Diriger l’éclair vers beaucoup d’électrodes divisera le courant, mais pas la tension, or la tension doit être autour de 2 volts seulement pour un bon rendement ( ) Avec des millions de volts, l’eau au contact direct des électrodes sera électrolysée en faisant de grosses bulles qui empêcheront l’eau environnante de venir au contact en 25 ms. Dans ce bain de bulles, la constante diélectrique s’abaissera et il y a de fortes chances que votre éclair ait alors la mauvaise idée de se propager dans ce mélange d’hydrogène et d’oxygène…
Pour corriger un peu vos chiffres, 1 kg d’essence correspond à environ 500g d’hydrogène , soit 250 moles de H2, lesquels occupent 5.6 m3 à 1 bar, ou 18 litres à 300 bars (mais n’oubliez pas de compter l’énergie nécessaire pour la compression…) Pour une bonne électrolyse il faut 42 kWh / kg d’hydrogène, donc 21 kWh pour nos 500 grammes et même avec un kWh à 10 centimes d’euros ca donne 2 Euros par équivalent de litre d’essence. C’est d’ailleurs pour ça qu’on ne produit pas l’hydrogène comme ça…
Et si on se servait d’une bobine de tesla pour inverser le rapport Courant / Tension (baisser la tension et augmenter le courant) de sorte qu’on puisse ensuite diviser ce courant sur plusieurs branches d’electrolisation au beau milieu de la mer / mini barrages dont les electrodes sont plutôt des planques profondes à large surface?
http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/QRorages.xml
Ne pas oublier l’aspect « fréquence » : les transformateurs (de Tesla ou autre) utilisent le courant alternatif, or un éclair est une décharge « continue » de courant. On peut imaginer récupérer une partie de l’énergie dissipée par rayonnement électromagnétique, dans les ondes radio notamment. D’ailleurs il ne se passe rien d’autre quand on « entend » un éclair à la radio 😉 Mais les 99% (au pif) de l’énergie (pas si énorme que ça, une fois de plus) sont vraiment dans le « fil » conducteur qui se crée …
En passant, le transformateur de Tesla est un circuit résonnant (R)LC qu’il faut ajuster assez finement, je ne suis pas sur qu’on puisse l’inverser facilement, ni l’utiliser avec une source variable …
Merci pour ce petit cours sur l’H2 et son usage, y’a de quoi calmer qqs fanatiques des énergies du futur. ( celles qu’on n’est pas prêt d’utiliser, et encore, à condition que ce soit réellement possible)
Bonjour,
je voudrais savoir quelles sont les sources de vos informations, (Car j’en ai besoin pour mon tpe.)
Merci d’avance.
C’est un vieil article, à part les liens publiés je ne me souviens pas bien de ce que j’avais consulté… Il me semble avoir lu quelque chose dans « Pour la Science », mais je ne le retrouve plus.
La Wikipédia mentionne une énergie par coup de foudre double de la mienne, ce qui ne change pas grand chose, mais ils n’ont pas plus de références…
Je viens de trouver encore d’autres calculs ici
Il y a encore d’autres chiffres sur ce forum, donnés à un étudiant faisant un TPE en 2003, peut être celui-là 😉
Sur quoi porte ton TPE ? On peut peut-être t’aider sur des questions précises…
merci pour les info,maintenant je veux savoir s’il existe des documents pour mieux comprendre s’il était possible d’utiliser l’énergie de la foudre. faite le par mail s’il vous plaît
Salut, si tu as recu des mails interessants et des directions interessantes je serai tres interesse de voir. Ca a l air d etre un probleme passionnant et puis si on trouve une solution ca serait une contribution a l humanite.
Avy
non je n’ai pas reçu plus d’infos, mais comme je le montre dans l’article ce n’est pas qu’un problème technique : la foudre ne peut fournir que trop peu d’énergie pour que ce soit intéressant de la capter.
D’un côté on a le solaire et l’éolien : des puissances faibles sur de grands espaces et de grandes durées aléatoires, de l’autre avec la foudre une puissance énorme et localisée mais concentrée sur une durée extrêmement courte et aléatoire… Et ce dont on a besoin, ce sont des puissances moyennes, assez concentrées mais pas trop, mais idéalement disponibles sur demande…
Y’a pas mal d’infos sur cette page.
Ou une petite vidéo :
Merci pour le compliment, Alain.
Oui, câbler chaque nuage est une idée intéressante… Encore faudrait-il qu’il reste sagement immobile pendant sa charge… Et apparemment on ne sait encore pas très bien comment se chargent les nuages ( http://fire.cfs.nrcan.gc.ca/faq_lightning_f.php )
Il y a encore (au moins…) une autre solution : vider lentement l’énergie s’accumulant entre les nuages et le sol par des réseaux de câbles, avant qu’elle ne s’accumule trop et qu’elle ne provoque des éclairs !! Bon, niveau sécurité aérienne, c’est pas terrible… ni pour la beauté du paysage. Ou alors, il faudrait lever les câbles juste avant, à l’annonce d’un orage.
Ceci dit, super ton blog 8)