Cette question étrange a été abordée hier par Antoine Danchin dans une séquence de l’émission scientifique « Impatience » de la Radio Suisse Romande sur la « biologie synthétique ».
Vous pouvez écouter cette séquence ici. Si vous êtes pressé, sautez à 7 minutes où Danchin décrit le parallèle entre biologie et informatique. Le passage qui inspire cet article commence après 14:30 minutes. Je l’ai trouvé vraiment passionnant.
Danchin dit que « le vieillissement est inéluctable, mais la vie a trouvé la solution : produire un autre, mais qui soit jeune« . Mais ceci provoque un dilemme si on vise l’utilisation industrielle d’organismes vivants:
- soit les jeunes ne se comportent pas comme leurs parents, car selon lui « les organismes vivants sont construits comme des pièges à information« .
- soit les organismes se répliquent exactement, mais dans ce cas ils vieillissent et se dégradent (peut-être parce qu’ils perdent de l’information comme de vulgaires ordinateurs?) . C’est entre autres un problème des OGM : en bloquant leur évolution naturelle, on est « condamnés » à les produire en continu alors que les organismes non modifiés s’adaptent et se reproduisent…
Danchin parle ensuite de son sujet de recherche, les gènes qui contrôlent justement que les bébés soient jeunes, et dont la présence ou l’absence décide si le bébé est un vieux clone ou un jeune autonome. Et apparemment, ce n’est pas demain qu’on sera capable de résoudre ce dilemme biologico-informatico-éthique.
Aucun commentaire “Pourquoi les bébés sont plus jeunes que leurs parents”
Ca me réjouit l’âme qu’on reste pantois devant le dilemme …