Texte envoyé à la Radio Suisse Romande à la suite d’une rubrique de l’émission « On en parle »
Les grands producteurs de musique prétendent que la diffusion pirate de musique (au format MP3) sur internet les prive de milliards et handicape la production artistique. Est-ce bien le cas ?
- Les « majors » invoquent toujours les droits d’auteurs comme argument no 1 contre le piratage. Mais ces droits ne représentent qu’environ 10% du prix d’un disque contre 40% pour l’industrie du disque et 50% pour la distribution, qui sont très hostiles à la mise en place de réseaux de distributions alternatifs. Voir http://www.rem-i.org/sacem.html par exemple
- L’industrie évoque facilement la baisse réelle des ventes de CD, mais omet souvent de mentionner le boom des ventes de DVD musicaux (+70% en 2003 !). En tenant compte de ceci, la baisse du chiffre d’affaire total du disque+dvd musical (-14%) est sensiblement moindre que celle du single (-24%) qui est principalement affecté par le piratage (données trouvées sur le site des discaires français http://www.disqueenfrance.com/actu/ventes/commentaire2003_4.asp, très intéressant)
- Sachant qu’en cette période de crise, le budget des ménages pour le divertissement se contracte, et que d’autre part les consommateurs (ados) s’intéressent à d’autres médias , il serait intéressant d’étudier dans quelle mesure l’argent perdu dans le secteur musical par des compagnies comme Sony n’est pas récupéré dans d’autres comme le jeu video, en plein boom malgré un piratage intensif…
Aucun commentaire “Réflexions sur le Piratage de musique sur Internet”
20 février 2005 Suite à une émission sur TV5 à ce sujet, j’ai découvert les sites http://www.audionautes.net et http://soufron.free.fr qu discutent des aspects légaux (en France) du téléchargement de musique sur Internet. Sur ce dernier, on cite un article [http://www.smh.com.au/articles/2003/12/30/1072546532286.html] en anglais qui reprend la question des dommages réels causés à l’industrie que j’aborde au point 2 ci-dessus.
9 déc 2005 » En répondant à un e-mail inquiet, j’ai trouvé cette page qui montre que la loi suisse est beaucoup plus permissive qu’on le croit généralement. Il faut seulement éviter de partager des centaines ou milliers de MP3 avec un P2P, là il y a un risque de se faire poursuivre par les majors de la musique « pour faire un exemple ».