Coincidence:
- Je viens de parler à mes filles de l’expérience de psychologie décrite dans le film « I comme Icare » de Henri Verneuil (à revoir absolument), qui montre que certaines personnes sont prêts à torturer n’importe quel inconnu par simple soumission à une « autorité » quelconque.
- Je tombe sur le billet de Nack sur Papon, qui ramène à l' »argument d’Eichmann« , défense classique des tortionnaires qui invoquent leur devoir d’obéissance envers leur hiérarchie, et de là à l’expérience de Milgram, justement celle décrite dans « I comme Icare« .
Evidemment, on se dit que les Papons et Eichmanns sont des monstres, que jamais nous-mêmes n’accepterions de commettre des crimes sur ordre… Mais l’expérience de Milgram l’a montré : c’est une large majorité d’humains, environ 2/3 qui suivent aveuglément l’autorité. Je me pose quelques questions :
- Combien d’entre-nous suivraient l’exemple d’un Ehren Watada, ce soldat US jugé pour son refus d’aller combattre en Irak car il estime ce conflit « immoral » ?
- Comment se traduit l’expérience de Milgram dans la vie de tous les jours, par exemple dans le monde professionnel ?
Aucun commentaire “Papon, Eichmann, Milgram et nous”
Le fait d’obéir à un ordre sans même chercher à voir si il est logique ou utile, il commence par toutes les lois pénales. Ca revient un peu à ma réflexion sur la criminalité d’actes n’entrainant de dommages ou ne causant de tort à personne.
La concrétisation de cette absence de réflexion fait que par exemple, des personnes tout à fait bien intégrées dans la société avec qui j’en débattais sur msn me disent que si l’État décrète qu’on ne doit pas parler aux noirs, acheter dans des magasins tenus par des juifs etc, c’est peut-être pas si mal, parce que selon eux, l’État sait ce qui est bien pour les individus.