L’émission « Histoire Vivante » de la Radio Suisse Romande est revenue sur la saga des futs de dioxine de Seveso.
30 ans après, on eut se poser la question qui était tabou à l’époque : ces futs étaient-ils réellement dangereux ?
Sans aller jusqu’au point des Chlorophiles pour lesquels tous les composés chlorés sont tellement géniaux qu’il faudrait en manger tous les matins à la petite cuillère, on peut quand même se poser des questions : après avoir craint des centaines de morts, voire des milliers par augmentation des cancers, il faut se rendre à l’évidence : Seveso n’a causé aucun mort.
Il semblerait qu’il faille considérer plusieurs éléments dont dont on a peu ou pas parlé lors de l’affaire Seveso :
- il n’y a pas « la » dioxine, mais « les dioxines », une famille de produits dont la toxicité varie d’une variante à l’autre
- la toxicité des dioxines varie aussi fortement en fonction des espèces
- il semble que les dioxines sont surtout cancérigènes en combinaison avec d’autres produits.
Bref, l’équation « dioxine = poison mortel » si connue en Europe n’est pas vérifiée. Notamment, diluée dans des déchets comme dans les fameux fûts, elle ne présentait absolument aucun danger.
Si on veut vraiment trouver un grand méchant produit chimique symbole de danger industriel mortel, on devrait plutôt mentionner celui qui a causé 3000 morts à Bhopal et empoisonné 100’000 personnes.
Mais comment s’appelle-t-il déjà ? Ah vous avez oublié … Intéressant… Si j’étais cynique, je dirai que vous êtes plus touché par des cloques sur des joues italiennes que par 3000 cadavres d’Indiens…
Comme je suis plus scientifique que cynique, je vous le dis : isocyanate de méthyle.
Après 30 ans, il serait intéressant de relater dans un reportage « comment et pourquoi l’affaire des fûts de Seveso a été érigée en sujet médiatique alors qu’elle n’avait aucun intérêt. »